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Policier tué à Schaerbeek: la police intégrée se demande si la réglementation existante est suffisante

La police intégrée s’est demandé lundi si la réglementation actuelle suffisait, pour régler des situations aussi complexes que celle à laquelle les intervenants dans la prise en charge de Yassin M., auteur présumé de l’attaque contre deux policiers, ont été confrontés.

Réagissant au rapport du procureur général de Bruxelles, Johan Delmulle, sur les circonstances de l’attaque à visée terroriste de deux policiers, remis au ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open Vld), les chefs de la police intégrée regroupant les polices fédérale et locales se sont demandés si la réglementation actuelle était suffisante.

Ce rapport fait notamment état, sous réserve d’un inventaire plus précis auquel devra procéder l’enquête judiciaire, d’un manque de communication entre la police et l’hôpital où le suspect a brièvement séjourné jeudi matin quelques heures avant l’agression au couteau commise à Schaerbeek.  Ce rapport montre que la police et l’hôpital se sont à peine informés mutuellement de ce qui s’est passé ce matin-là -des menaces proférées à l’égard de la police locale assorties d’un appel à du soutien  psychologique- , et de la personne à laquelle ils avaient affaire. 

Dans son rapport, le procureur général a conclu que le magistrat de service avait pris le dossier suffisamment au sérieux et avait pris les bonnes décisions. Dans un communiqué commun, Nicholas Paelinck, président du Comité permanent de la police locale et Marc De Mesmaeker, commissaire général de la police fédérale, ont réagi ensemble à la diffusion du rapport. « En tant que Police Intégrée, nous exprimons une nouvelle fois nos plus sincères condoléances aux proches de Thomas et souhaitons de tout cœur que ces jours de deuil et d’adieu puissent se passer dans la sérénité. Nous adressons également une nouvelle fois nos témoignages de soutien à Jason et à sa famille », peut-on lire.

Les deux hauts responsables estiment, avec les informations dont elle  disposait lundi, la police a agi dans les limites de ce qu’elle était autorisée ou non à faire dans cette affaire. « La question reste ouverte de savoir si une décision en faveur d’un traitement plus coercitif n’aurait vraiment pas été possible« , ont-ils ajouté.  Pour eux, vérifier si un règlement a été correctement respecté par tous les acteurs concernés est une chose. La question de savoir si ces règlements offrent en eux-mêmes des possibilités suffisantes pour traiter des situations aussi complexes en est une autre.

Des questions se posent également au sein de la police intégrée sur la manière dont les faits ont pu se produire. « L’enquête en cours devra faire la lumière sur ce point, à la lumière de la chronologie des faits, des réglementations existantes, des interprétations existantes et des évaluations.

La police intégrée apportera sa pleine coopération pour aider à répondre à ces questions », ont encore dit les deux responsables des services de police.

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