Les menaces en lien avec le terrorisme et l’extrémisme sont en forte augmentation
L’augmentation de 41% de cette menace en 2023 s’explique en grande partie par « l’importation » du conflit israélo-palestinien dans notre pays ainsi que par l’attentat perpétré le 16 octobre à Bruxelles.
Quelque 332 signalements de menace potentiellement en lien avec le terrorisme ou l’extrémisme ont été recensés en Belgique l’an dernier, contre 236 en 2022, ce qui représente une hausse de 41%, selon les chiffres de l’Ocam (Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace), publiés vendredi.
Cette augmentation serait en grande partie liée au conflit israélo-palestinien et à l’attentat perpétré le 16 octobre 2023 dans la capitale, d’après l’Ocam. Depuis cet événement, le niveau général de la menace terroriste est passé de 2 à 3 sur une échelle de 4.
Des menaces exprimées par téléphone, e-mail ou courrier anonyme, moins sur les réseaux sociaux
Les menaces ont majoritairement été exprimées par téléphone, par e-mail ou par courrier anonyme. L’année précédente, elles étaient généralement proférées sur les réseaux sociaux et par le biais d’applications de messagerie, observe l’organisme. Un peu plus de la moitié des signalements (55%) ont été évalués comme représentant une menace faible, tandis qu’un peu plus d’un tiers ont été estimés d’un niveau moyen. Environ 7% des menaces ont, à un moment donné, été considérées comme graves. Une seule d’entre elles a été jugée très grave et imminente, à savoir l’attentat du 16 octobre 2023.
Plus de signalements à Bruxelles
Comme en 2022, la plupart des signalements de menace étaient liés à la juridiction de Bruxelles, suivie d’Anvers, de Liège, de Gand et de Mons. La grande majorité des menaces émanaient de profils isolés, c’est-à-dire d’individus qui entendent agir seuls. Par ailleurs, plus de 40% des menaces relevaient de l’extrémisme islamiste. Les menaces venant de l’étranger, notamment de régimes ciblant des opposants politiques belges, représentaient environ 6% des cas. L’extrémisme de droite a été à l’origine de 5% des menaces, alors que l’extrémisme de gauche est resté limité. Les cibles variaient selon l’idéologie. Il s’agissait le plus souvent de personnes spécifiques, de services de sécurité, d’autorités politiques ou encore de bâtiments publics.