Schild&Vrienden: la chambre du conseil doit une nouvelle fois reporter l’examen du dossier
La chambre du conseil de Gand reporte à nouveau l’examen de l’affaire en raison d’une erreur administrative. L’examen est reporté au 20 juin.
La chambre du conseil de Gand a dû reporter, lundi après-midi, l’examen du dossier relatif au mouvement étudiant nationaliste flamand Schild & Vrienden en raison d’une erreur administrative. Trois suspects ont été appelés par erreur comme parties lésées lors de l’audience de lundi, ce qui a entraîné le report l’affaire au 20 juin.
Le dossier avait déjà été reporté au 30 mai, après plusieurs manoeuvres de la défense. Dans cette affaire, le parquet de Flandre-orientale demande le renvoi du fondateur du mouvement, Dries Van Langenhove, député fédéral indépendant du groupe du Vlaams Belang à la Chambre, et de 11 autres personnes devant le tribunal correctionnel.
Début en 2018
Le parquet de Flandre orientale avait ouvert une enquête après la diffusion le 5 septembre 2018 d’un reportage de l’émission Pano montrant que des membres du mouvement étudiant postaient des messages racistes et antisémites sur des forums de discussions privés. Dries Van Langenhove, sa figure de proue, a été officiellement inculpé en juin 2019. L’intéressé a ensuite été libéré sous conditions. Une de celles-ci prévoyait la visite de la caserne Dossin à Malines, un mémorial, musée et centre de documentation sur l’holocauste et les droits humains. La Chambre a levé son immunité parlementaire en mars 2021, en séance plénière.
La chambre du conseil de Gand doit désormais décider si Dries Van Langenhove et les autres personnes incriminées doivent être renvoyées devant le tribunal correctionnel. Toutefois, l’examen de l’affaire a déjà été reporté à plusieurs reprises en raison de manoeuvres de procédure de la défense.
La défense du député a notamment présenté une demande de mesures d’investigation supplémentaires lors de la première audience, il y a un an. Cette requête intervenait après la décision de la juge d’instruction Annemie Serlippens de se retirer de l’affaire. La défense avait préalablement introduit une requête en récusation visant la juge d’instruction, faisant valoir que cette dernière était partiale en raison de certains de ses « likes » sur les réseaux sociaux.
La chambre des mises en accusation a reconnu une « apparence de partialité », mais a jugé que « le droit des suspects à un procès équitable n’avait pas été violé de manière permanente et irrévocable ». L’examen de l’affaire est reporté au 20 juin. Le député a quant à lui toujours nié les accusations et dit espérer un non-lieu.
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