Procès des attentats de Bruxelles: place au réquisitoire des procureurs fédéraux
La cour d’assises de Bruxelles entame la phase des plaidoiries au procès des attentats du 22 mars 2016. C’est le ministère public qui ouvrira le feu. Les deux procureurs, Paule Somers et Bernard Michel, prononceront leur réquisitoire. Ils ont estimé avoir besoin de cinq journées complètes d’audience. La parole sera ensuite donnée aux avocats de la partie civile pour leurs plaidoiries et ensuite aux avocats de la défense pour les leurs.
Les procureurs fédéraux vont entamer ce mardi matin leur réquisitoire au procès des attentats de Bruxelles, en commençant par une introduction générale puis en examinant, à chaque fois durant une demi-journée, le cas de chacun des accusés, en débutant par Oussama Atar, présumé mort en Syrie et qui fait défaut à ce procès. Ils présenteront ainsi leur lecture du dossier et préciseront, pour chacun des 10 hommes, pour quelle prévention ils demandent leur culpabilité ou leur acquittement. Afin de passer en revue tout ce qu’ils estiment être des éléments de preuve, les deux magistrats ont demandé à la cour cinq jours d’audience. Ils requerront donc ces mardi, mercredi et jeudi, puis les lundi et mardi suivants, soit jusqu’au 6 juin.
Les avocats de la partie civile embraieront le lendemain sur le réquisitoire. Ceux-ci ont déjà annoncé qu’ils s’étaient fédérés pour se répartir les différents éléments à plaider et ont précisé avoir besoin de quatre jours d’audience. Un cinquième jour est prévu pour deux voire trois avocats de la partie civile qui ont décidé de plaider individuellement.
La parole sera ensuite donnée à la défense, du jeudi 15 au jeudi 29 juin. La présidente Laurence Massart prévoit les répliques la première semaine de juillet, lors de laquelle les accusés auront ensuite le dernier mot. Au plus tard à la fin de cette semaine-là, espère-t-elle, le jury populaire se retirera pour sa délibération, qui pourrait prendre plusieurs semaines.
Dix hommes sont accusés dans le procès des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles. Oussama Atar, qui serait mort en Syrie, fait défaut. Huit autres – Mohamed Abrini, Osama Krayem, Salah Abdeslam, Sofien Ayari, Bilal El Makhoukhi, Hervé Bayingana Muhirwa, Ali El Haddad Asufi et Smail Farisi – sont accusés de participation aux activités d’un groupe terroriste, d’assassinats terroristes sur 32 personnes et de tentatives d’assassinat terroriste sur 695 personnes. Un neuvième, Ibrahim Farisi, ne doit répondre que de participation aux activités d’un groupe terroriste.