Nemmouche terroriste
Mehdi Nemmouche, n mars 2019, lors du procès des tueries du musée juif commises le 24 mars 2014. © Belga Image

Procès des otages de l’État Islamique : Mehdi Nemmouche condamné à la perpétuité

La cour d’assises spéciale de Paris a reconnu vendredi Mehdi Nemmouche coupable d’avoir été le geôlier de quatre journalistes français otages du groupe État islamique (EI) en Syrie en 2013 et l’a condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.

Dans le box, Mehdi Nemmouche, 39 ans, jean, chemise noire, rasé de près, n’a pas montré de réaction. La cour a assorti la peine d’une période de sûreté maximale de 22 ans, pendant laquelle il ne pourra pas demander de libération anticipée. Le président Laurent Raviot n’a donné aucune motivation de la décision de la cour. Le parquet antiterroriste avait réclamé la même sentence mercredi, de manière à « protéger définitivement la société » de ce « véritable sociopathe dénué de toute empathie« .

Mehdi Nemmouche avait été identifié comme leur ancien geôlier par Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres après l’attaque du musée juif de Bruxelles en 2014, où il avait abattu quatre personnes. Les journalistes français venaient eux d’être libérés des geôles de l’EI en Syrie, où ils avaient vécu des mois de supplice comme 25 otages occidentaux au total, dont plusieurs avaient été exécutés devant les caméras pour des vidéos de propagande ayant fait le tour du monde.

Geôliers

Le coaccusé de Mehdi Nemmouche, Abdelmalek Tanem, 35 ans, que les ex-otages n’ont pas reconnu, a écopé d’une peine de 22 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté des deux tiers, la cour estimant qu’il avait bien également été un de leurs geôliers. La cour a également ordonné la prison à vie pour deux accusés présumés morts : Oussama Atar, déjà condamné à la perpétuité en France pour avoir commandité les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et en Belgique pour les attaques du 22 mars 2016 à Bruxelles, qui « supervisait personnellement la gestion des otages » selon l’accusation, et Salim Benghalem, l’un des chefs des geôliers.

Enfin, une peine de 20 ans (le maximum dans son cas) a été prononcée à l’encontre du Syrien Kais Al Abdallah, 41 ans, identifié comme l’ancien numéro 2 de l’EI à Raqqa et impliqué dans l’enlèvement des otages français.

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