Procès des attentats de Bruxelles: « Les génuflexions doivent être proscrites »
Lors de la fouille au corps d’une personne privée de liberté, les gestes humiliants tels que les génuflexions sont à proscrire, ressort-il d’un avis publié lundi par le Conseil central de surveillance pénitentiaire (CCSP). Cette recommandation intervient après une visite d’une délégation du CCSP au sein de la section de sécurité renforcée de la prison de Haren.
Au cours de cette visite, qui s’est déroulée le 18 janvier dernier, des membres du bureau du Conseil central de surveillance pénitentiaire accompagnés de membres de la commission de surveillance de la prison de Haren ont pu observer l’exécution de la procédure relative au transfèrement des accusés détenus pour le procès des attentats du 22 mars 2016. La délégation a également pu s’entretenir avec les accusés, le personnel pénitentiaire ainsi que le chef d’équipe de la police chargé de transférer les accusés.
La police a toutefois refusé la présence de la délégation durant les fouilles à nu. Une décision déplorée par cette dernière qui, si elle a pu suivre le déroulement de la procédure depuis une autre pièce, n’avait « aucune vue sur l’intérieur des cellules ou des pièces où les accusés étaient fouillés par les services de police. »
Le CCSP considère que « la dignité des personnes, tant celle des détenus concernés que celle des agents préposés à la fouille, exige de proscrire des gestes humiliants et/ou à caractère vexatoire, comme demander à la personne de pratiquer des génuflexions, de soulever ses testicules, sa poitrine, ou de tousser accroupi ».
Les conditions de transfert des sept accusés détenus pour le procès des attentats font couler beaucoup d’encre depuis le début des audiences, cristallisant un bras de fer entre l’exécutif et le judiciaire.