Procès des attentats de Bruxelles: les frères Farisi et Osama Krayem quittent la salle d’audience
Smail et Ibrahim Farisi ont quitté la salle peu après le début de l’audience, jeudi, au procès des attentats de Bruxelles. Smail Farisi a dit souffrir d’agoraphobie et se sentir mal, tandis que son frère Ibrahim a invoqué un rendez-vous administratif. Osama Krayem a décidé de retourner au cellulaire.
Smail et Ibrahim Farisi sont les deux seuls accusés à comparaître libres au procès. On leur reproche d’avoir apporté une aide logistique aux terroristes du 22 mars 2016. « Je ne vais pas bien », a déclaré Smail Farisi après avoir demandé la parole à la présidente. « Je souffre d’agoraphobie depuis un an et demi. Ma santé est vacillante, vachement même. »
Il a ajouté avoir été « obligé » de boire deux bières le matin pour venir à son procès. « C’est les médocs ou l’alcool. Le cocktail est fou« , a-t-il dit. « Je vais y aller, madame. » Smail Farisi souffre d’alcoolisme depuis plusieurs années, comme l’indique l’acte d’accusation.
« En principe, les accusés assistent aux témoignages », a rétorqué la président de la cour d’assises Laurence Massart. Elle a demandé à la Croix Rouge de venir en aide à Samil Farisi, qui est finalement parti avec les secouristes, ajoutant « merci et désolé ». Le frère de Smail, Ibrahim Farisi, lui a rapidement emboîté le pas, invoquant un rendez-vous au CPAS nécessaire au maintien de son revenu d’intégration sociale.
Enfin, depuis le box des accusés, Osama Krayem a décidé de quitter la salle et de retourner dans le cellulaire, son interprète ajoutant qu’il ne souhaitait pas s’exprimer. Les autres accusés assistent à l’audience, consacrée jeudi aux premiers devoirs d’enquête liés aux deux explosions survenues à l’aéroport de Zaventem. Les enquêteurs ont débuté l’exposé de leurs découvertes grâce aux données de la téléphonie peu avant 10h00.