Procès des attentats de Bruxelles: un juré récusé après la demande de l’avocate d’Abdeslam
Me Delphine Paci, qui défend l’accusé Salah Abdeslam au procès des attentats du 22 mars 2016, a demandé à la présidente de la cour d’assises de Bruxelles la récusation du 17e juré.
La pénaliste conteste le terme de « cellule opérationnelle » utilisé par le juré, dans une question adressée aux témoins spécialistes des renseignements, pour désigner la planque de la rue du Dries à Forest. Ce terme dénote un parti pris dans le chef du juré, selon l’avocate.
Le juré a demandé « quel était l’état d’esprit au sein de la Sûreté de l’État lorsque (ce service) a découvert qu’il y avait une cellule opérationnelle armée au sein de la rue du Dries ».
La demande de récusation formulée par Me Paci a été soutenue par Me Laura Séverin, conseil de l’accusé Sofien Ayari. Les deux pénalistes affirment depuis le début du procès que leurs clients respectifs ne sont pas impliqués dans les attentats qui ont déchiré la capitale belge, Me Paci arguant que Salah Abdeslam voulait se rendre en Syrie après les attentats de Paris, le 13 novembre 2015.
La présidente de la cour, Laurence Massart, a suspendu la séance dans la foulée.
La cour d’assises de Bruxelles a décidé de récuser le 17e juré, accédant à la demande de l’avocate Me Delphine Paci, qui défend l’accusé Salah Abdeslam. La cour a en effet jugé que l’usage du terme « cellule opérationnelle », employé par le juré dans une question adressée aux témoins spécialistes des renseignements pour désigner la planque de la rue du Dries à Forest, peut être « l’expression d’une opinion », « laissant planer un doute sur l’impartialité » du juré, a motivé la présidente Laurence Massart.