Ce dessin montre les enquêteurs lors d'une séance du procès des attentats du 22 mars 2016 à la Cour d'assises de Bruxelles-Capitale. © JANNE VAN WOENSEL KOOY/BELGA MAG/AFP via Getty Images

Procès des attentats de Bruxelles: la séquence des questions/réponses est lancée

La cour d’assises chargée de juger les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles a entamé la longue session de questions/réponses ce jeudi après-midi. Les premiers intervenants ont d’abord été soumis très brièvement aux questions du parquet avant que la parole ne soit donnée aux parties civiles. Celles qui ont pris le micro ont avant toute chose tenu à remercier ces premiers intervenants qui ont porté secours aux victimes de Zaventem et Maelbeek. Les avocats de la défense ont ensuite rebondi sur les exposés présentés à la cour jusqu’ici.

En début de journée, les enquêteurs et juges d’instruction ont finalisé le portrait de l’accusé Oussama Atar, entamé la veille, soulignant que l’accusé avait établi un « pont’ et créé des liens entre les « entités » de Molenbeek et de Laeken de manière à former la cellule bruxelloise au sens large.  Ensuite, pompiers, policiers, militaires et membres du Sedee, etc. Soit, les professionnels intervenus en premier lieu à Zaventem et Maelbeek, ont donc été soumis au feu roulant des questions. 

Après quelques interrogations techniques du parquet, ce sont les avocats des parties civiles qui ont pris la parole. La plupart d’entre eux ont simplement tenu à remercier ces premiers intervenants, qui « ont porté secours aux victimes », pour « l’héroïsme dont ils ont fait preuve ».  Les conseils de la défense ont, dans la foulée, interpellé les premiers intervenants de Zaventem et Maelbeek.

L’avocate d’Osama Krayem, Me Stuyck, a notamment questionné le service de déminage de l’armée (Sedee) sur ce qui aurait pu arriver si l’accusé n’avait pas évacué le contenu de sa bombe dans les sanitaires de l’appartement de l’avenue des Casernes. Le sac à dos aurait-il pu exploser, même sans pile, s’il avait été déposé dans le métro?, a-t-elle demandé aux représentants du Sedee. « Il y aurait eu un risque de détonation par sympathie, simplement due à la sensibilité du TATP », si le sac s’était trouvé à proximité du lieu d’explosion du kamikaze El Bakraoui », a confirmé le major Verburg. 

Après une pause, ce sont les témoins des phases 2 et 3 de l’enquête qui ont été mis à disposition des questions. Ils le resteront la semaine prochaine, seul le parquet a pu, avant la fin de l’audience vers 18h30, les questionner. 

Il a notamment fait confirmer aux enquêteurs qu’un dossier dont l’auteur est référencé comme « Hervé » avait bien été créé bien avant les attentats sur le PC de la rue Max Roos, mais aussi que l’ordinateur portable de la rue du Dries n’était protégé par aucun mot de passe.  La séance des questions/réponses reprendra lundi. Elle devrait s’étaler sur tout la semaine.

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