Les avocats d'Ibrahim Farisi n'ont plus de mandat, la présidente les désigne d'office BELGA PHOTO JONATHAN DE CESARE

Procès des attentats de Bruxelles: Ibrahim Farisi évacué de la salle d’audience après une altercation

Le Vif

Nouveau rebondissement au procès des attentats de Bruxelles: les avocats d’Ibrahim Farisi n’ont plus de mandat, la présidente les désigne d’office.

L’audience de mardi matin au procès des attentats de Bruxelles de 2016 a commencé par un énième coup d’éclat d’Ibrahim Farisi. Son avocat Me Carrette a souhaité prendre la parole pour faire savoir qu’il n’exerçait plus le rôle de conseil pour son client. L’accusé a ensuite répliqué avec colère, avant d’être évacué manu militari de la salle d’audience. La présidente de la cour d’assises a annoncé qu’après un entretien avec le bâtonnier, il a été décidé de désigner d’office Me Xavier Carrette (déjà conseil de l’accusé avant cet incident). Ibrahim Farisi n’a pas réagi à l’annonce.

« J’ai souhaité prendre la parole pour vous signaler que maître Berger et moi-même sommes venus par déférence vis-à-vis de la cour puisque nous sommes sans instruction de monsieur Farisi; à l’heure actuelle nous ne somme plus les conseils d’Ibrahim Farisi », a déclaré d’emblée Me Carrette. L’accusé a ensuite pris la parole pour s’adresser à la cour. « Le monde c’est un globe, il est grand. Si j’avais voulu quitter le territoire, je l’aurais fait », a-t-il dit l’air un peu hagard.

Diatribes

Smail Farisi, l’autre accusé comparaissant libre et frère d’Ibrahim Farisi, a ensuite tenté d’interrompre son frère en s’emparant du micro avant d’être invité par la présidente à regagner sa place. « J’ai eu une altercation avec mon avocat, ça n’avance pas, Mme la présidente! », a poursuivi Ibrahim Farisi. « J’ai une question: « Mr Abrini, vous me connaissez? », a-t-il ensuite lancé en se tournant vers le box des accusés.

« Où est Oussama Atar? Vous n’avez pas d’acte de décès », a poursuivi l’accusé avec colère. Malgré plusieurs exhortations de la présidente à garder son calme, Ibrahim Farisi a poursuivi ses diatribes, tout en étant conduit hors de la salle par des policiers. « Je veux que tous les accusés restent pour les parties civiles. Les jurés ne comprennent rien! Donnez-nous notre innocence. Ceux qui ont fait, ils sont morts. Vous les avez craints. Narrez-moi ce que vous avez sur moi depuis 7 ans. Acquittez-moi! », a-t-il encore crié depuis le seuil de la salle d’audience.

Reprise de l’audience

L’audience a repris vers 10h avec la question quotidienne posée aux accusés détenus sur la fouille à nu avec génuflexion réalisée à la prison de Haren avant leur transfert vers le Justitia. Mohamed Abrini et Osama Krayem n’ont pas souhaité répondre à la demande de la présidente, les autres ont fait savoir qu’ils y avaient bien été soumis. Mohamed Abrini, Osama Krayem et Salah Abdeslam ont ensuite choisi de quitter la salle d’audience et de retourner en cellule. 

Les témoignages ont, dans la foulée, pu reprendre avec la suite de l’inventaire des objets et pièces à conviction découverts dans l’appartement de la rue du Dries à Forest, l’une des planques des terroristes où avait eu lieu une fusillade le 15 mars 2016.

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