Nuit calme à la prison de Turnhout après un important mouvement de révolte
La nuit s’est déroulée calmement dans la prison de Turnhout (province d’Anvers) après avoir été secouée par un important mouvement de révolte vendredi soir, indique l’Administration pénitentiaire samedi matin.
Vendredi soir, alors que s’achevait un temps dédié à la promenade, 75 détenus ont refusé de réintégrer la prison. Des actes de vandalisme ont notamment été perpétrés. Les unités spéciales de la police ont dû intervenir afin de forcer les prisonniers à rentrer dans l’enceinte de la prison.
« Grâce à une bonne collaboration de la police, des services de secours et du personnel pénitentiaire, les 75 détenus ont réintégré leur cellule vers minuit« , explique la porte-parole de l’Administration pénitentiaire, Kathleen Van de Vijver. Elle avance que le calme est totalement revenu dans la prison, qui a connu une nuit sans incident. « Les instigateurs du mouvement ont été placés en cellules de sécurité dans l’attente d’une procédure disciplinaire. »
La raison pour laquelle les détenus ont refusé de retourner dans leur cellule n’est pas encore claire. « La direction tiendra ce (samedi) matin un débriefing sur l’incident et procédera à une enquête sur le sujet », ajoute la porte-parole.
Grève lundi et mardi dans les prisons
Le bourgmestre de Turnhout, Paul Van Miert (N-VA), évoque pour sa part la grève prévue lundi et mardi dans les prisons comme cause des troubles. Lors des grèves, les détenus ne peuvent quitter leur cellule et les temps de promenade sont donc annulés. Un problème de connexion téléphonique pourrait également « être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », selon le maïeur, qui ajoute que la surpopulation dans la prison reste très difficile à vivre, « certainement à l’approche des mois d’hiver ».
L’administration pénitentiaire reste, elle, prudente, soulignant que l’enquête est en cours.
Une grève de 48 heures est prévue dans toutes les prisons du pays, à partir de dimanche 22h00, pour dénoncer les conditions de détention et de travail « inhumaines » qui y règnent. Surpopulation carcérale et manque de personnel sont notamment dénoncés par les syndicats, qui décrient également un ministre de la Justice « qui s’entête » à vouloir appliquer à tout prix les peines d’emprisonnement courtes.