Marie Arena © Belga

Perquisitions au bureau d’une assistante de l’eurodéputée Marie Arena

Le bureau de l’assistante de l’eurodéputée belge Marie Arena (PS) fait l’objet de perquisitions dans la soirée vendredi au Parlement européen à Bruxelles, a confirmé à Belga la parlementaire. Ces perquisitions s’inscrivent dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet fédéral belge pour des faits présumés de corruption au sein de l’institution européenne par un pays du Golfe persique.

L’assistante, de nationalité italienne, a été perquisitionnée à son domicile plus tôt dans la journée et les perquisitions se sont poursuivies à son bureau au Parlement européen dans la soirée, a précisé Mme Arena. Le bureau de l’assistante est sous scellés jusque lundi matin pour permettre aux enquêteurs d’avoir accès à ses outils de travail.

L’assistante a été engagée il y a environ un an par l’eurodéputée belge pour se pencher sur les questions relatives à l’Afrique et à la République démocratique du Congo. Elle collaborait auparavant avec l’ONG Fight Impunity, et c’est dans le cadre de ce précédent emploi que les perquisitions ont lieu, a tenu à préciser Mme Arena.

Commentant l’enquête ouverte par le parquet fédéral belge, la parlementaire européenne assure « être pour la transparence. Donc s’il y a des faits de corruption ou d’interférence, il faut les mettre au jour, il faut que la justice fasse son travail ».  Le porte-parole de l’eurodéputé belge Marc Tarabella (PS) a pour sa part précisé à Belga qu’il n’y avait pas non plus de scellés visant le bureau de ce parlementaire.  Des scellés concernent toutefois un bureau situé dans le même couloir du parlement européen, occupé par un ex-assistant de M. Tarabella.

Cet assistant a aussi collaboré plusieurs années avec l’ancien eurodéputé italien Pier-Antonio Panzeri (S&D), fondateur et président de l’ONG Fight Impunity.  Cet assistant est actuellement un collaborateur lié au groupe S&D et le compagnon de la vice-présidente du Parlement européen, Eva Kaili (S&D), avance Le Soir, qui, avec l’hebdomadaire Knack, a révélé que des perquisitions et interpellations avaient lieu à Bruxelles dans le cadre d’une enquête judiciaire ouverte pour des faits présumés d’organisation criminelle, de corruption et de blanchiment d’argent. 

La Grecque Eva Kaili a été expulsée de son parti, le mouvement socialiste panhellénique (PASOK), dans la soirée vendredi.  En tout, seize perquisitions ont été menées à Ixelles, Schaerbeek, Crainhem, Forest et Bruxelles et quatre personnes ont été emmenées pour audition, a confirmé le parquet fédéral. Elles pourraient être ensuite déférées devant le juge d’instruction en charge de l’enquête.

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