L’État belge tenu pour responsable du viol et de l’assassinat de Julie Van Espen
L’Etat belge a été tenu pour responsable du viol et de l’assassinat de Julie Van Espen. Les erreurs commises par la cour d’appel d’Anvers sont notamment pointées du doigt.
L’État belge a été jugé jeudi responsable du viol et de l’assassinat de Julie Van Espen par le tribunal de première instance de Bruxelles.
D’après ce dernier, des erreurs commises par la cour d’appel d’Anvers ont fait traîner en longueur le procès en appel de l’auteur des faits, Steve Baekelmans. « Ces erreurs sont en partie imputables au pouvoir exécutif, qui n’a pas su veiller à ce que la cour d’appel d’Anvers ne bénéficie d’une quantité suffisante de personnel, et qui ont ainsi définitivement privé la famille Van Espen de la possibilité d’éviter la perte de leur fille et de sa sœur« , indique-t-il.
Julie Van Espen a été violée et tuée le 4 mai 2019 par Steve Baekelmans, qui avait déjà été condamné à plusieurs reprises pour des crimes sexuels violents. Le 30 juin 2017, il avait ainsi été condamné à Anvers pour viol, mais le tribunal n’avait pas ordonné son arrestation immédiate, et il a fallu attendre 23 mois avant qu’il soit jugé en appel, en 2019. Soit après le meurtre de Julie Van Espen.
« Le tribunal devait se prononcer sur la question de savoir si la famille pouvait tenir l’État belge pour responsable de la perte de leur fille et de sa sœur », indique une magistrate de presse. « Le tribunal n’a trouvé aucune preuve que le fait que Steve Baekelmans n’ait pas été arrêté immédiatement après sa condamnation antérieure pour d’autres infractions sexuelles était lié à une faute du tribunal ou du législateur. Des erreurs se sont toutefois produites à la Cour d’appel d’Anvers, qui ont fait que son procès en appel a duré trop longtemps. »
Bien qu’il n’y ait pas de certitude absolue que le prévenu se serait trouvé en prison le 4 mai 2019, jour de l’assassinat de Julie Van Espen, la magistrate de la presse a ajouté que « ces erreurs ont définitivement privé la famille Van Espen de la possibilité d’éviter la perte de leur fille et de sa sœur ».