Les affaires de pornographie enfantine ont augmenté de 80% pendant le Covid
Le nombre de dossiers de délinquance sexuelle traités pr les parquet a doublé ces cinq dernières années. En 2020, ce sont les affaires de pornographie enfantine qui ont augmenté vertigineusement.
En cinq ans, le nombre de dossiers de délinquance sexuelle portés à la connaissance des parquets a augmenté de 33%. Les viols et les attentats à la pudeur restent les plus traités, devant la pornographie enfantine, qui explose, lit-on vendredi dans les journaux L’Avenir.
Entre 2017 et 2021, 78.175 affaires de délinquance sexuelle (viol, attentat à la pudeur, pornographie enfantine, voyeurisme, etc.) ont ainsi été comptabilisées dans les parquets correctionnels en Belgique, selon des chiffres communiqués par le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open Vld) dans une réponse à une question parlementaire. Les chiffres proviennent de la banque de données du Collège des procureurs généraux.
C’est en 2020 que l’on dénombre le plus grand nombre d’affaires: 17.712. Cette année-là, ce sont les affaires de pornographie enfantine – Child Focus préfère parler d’ « images d’abus sexuel d’enfants » – qui ont connu la plus grosse augmentation: +80% par rapport à l’année antérieure. Une conséquence du Covid et des confinements. Ces affaires représentent alors à l’époque presque un tiers (27%) des affaires de délinquance sexuelle entrées dans les parquets.
En 2021, le plus grand nombre d’affaires de délinquance sexuelle entrées dans les parquets concernait les viols (5.391, soit 31%) et les attentats à la pudeur (4.810, soit 27,5%). Les affaires pour ces deux préventions ont augmenté respectivement de 32% et 21% depuis 2017.
Pour l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH), qui lutte notamment contre la violence sexuelle, cette hausse a un lien clair avec la naissance des centres de prise en charge de violences sexuelles (CPVS) en 2017, qui ont accueilli depuis plus de 6.000 victimes.