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Le procès des attentats de Bruxelles s’ouvre avec une heure de retard: voici le programme de la semaine

La cour d’assises de Bruxelles entame ce lundi les débats au procès des attentats qui ont fait 32 morts en 2016, un moment à la fois attendu et redouté par des victimes encore traumatisées.

La cour d’assises de Bruxelles va se lancer, sur le coup de 09h00, dans le long procès des deux attentats commis à Bruxelles. Des explosions avaient fait 32 morts et des centaines de blessés, le 22 mars 2016, dans la station de métro Maelbeek et à l’aéroport. Neuf accusés comparaîtront. L’un d’eux doit répondre de participation aux activités d’un groupe terroriste, les autres sont également poursuivis pour assassinats et tentatives d’assassinat dans un contexte terroriste. Un dixième accusé est quant à lui présumé mort.

Mercredi, 36 jurés (12 effectifs et 24 suppléants) ont été retenus. Ce lundi, après un « faux départ » en octobre en raison de l’inadéquation du box des accusés, la cour d’assises s’élancera donc dans le plus long marathon de son histoire, annoncé pour six à neuf mois d’audience.

Le programme des prochains jours

Dans la matinée, la présidente de la cour Laurence Massart commencera par identifier chaque partie, avec leur avocat. Etre partie civile ne signifie pas forcément souhaiter témoigner à la barre. Il s’agira notamment de recenser qui souhaite s’exprimer publiquement et de préciser un calendrier. Elle donnera également quelques explications au sujet de l’organisation des audiences et des règles propres au bon déroulement de celles-ci. Dès mardi et vraisemblabement jusqu’à jeudi inclus, la parole sera donnée aux deux procureurs fédéraux du ministère public pour la lecture, qui devrait prendre trois jours, des 500 pages d’acte d’accusation

La semaine prochaine sera consacrée à la lecture d’éventuels actes de défense. Les accusés sont censés être interrogés à partir du 19 décembre, et les premiers témoignages de victimes attendus à la mi-janvier.

Dix hommes sont accusés. Oussama Atar, qui serait mort en Syrie, fait défaut. Huit autres – Mohamed Abrini, Osama Krayem, Salah Abdeslam, Sofien Ayari, Bilal El Makhoukhi, Hervé Bayingana Muhirwa, Ali El Haddad Asufi, Smail Farisi – sont accusés de participation aux activités d’un groupe terroriste, d’assassinats terroristes sur 32 personnes et de tentatives d’assassinat terroriste sur 695 personnes. Le neuvième, Ibrahim Farisi, ne doit répondre que de participation aux activités d’un groupe terroriste.

Parmi ces parties civiles: des parents ou proches des 32 tués, des personnes blessées par les explosions ou traumatisées par les « scènes du guerre » vécues ce jour-là.

Une longue file d’attente pour la presse

Le procès des attentats du 22 mars 2016 a débuté, lundi matin, vers 10h00, avec une heure de retard sur l’horaire prévu. La cour a commencé par acter que deux jurés suppléants étaient absents, dont une a remis un certificat médical daté de mercredi vers 17h00, soit au moment où la cour entendait les demandes de dispense des candidats-jurés, avant de procéder au tirage au sort des 36 jurés, 12 effectifs et 24 suppléants. La cour a ensuite procédé à la prestation de serment des interprètes.

La presse était présente en nombre lundi matin au premier jour des débats. Les journalistes, venus des quatre coins d’Europe, ont cependant dû patienter plus d’une heure à l’extérieur, dans le froid, avant de pouvoir passer le contrôle de sécurité nécessaire pour accéder au site Justitia de Haren, qui accueille la cour d’assises.

Le site était censé ouvrir à 7h30, mais l’accès pour la presse n’a cependant été possible qu’à partir d’environ 8h00, en raison de problèmes logistiques, semble-t-il. Entretemps, une longue file de journalistes s’était formée et nombre d’entre eux ont dû patienter pendant plus d’une heure. L’audience de lundi matin, qui sera consacrée à l’identification des parties et à quelques mots d’explication de la présidente de la cour, n’avait toutefois pas encore commencé à 9h45, alors qu’elle devait normalement débuter sous le coup de 9h00.

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