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Le président déchu sud-coréen soutient avoir voulu empêcher «une dictature»
A l’ouverture du procès de Yoon Suk Yeol pour insurrection, son avocat a affirmé que le président sud-coréen avait tenté d’imposer la loi martiale pour empêcher «la dictature législative du parti dominant de l’opposition».
La première audience du procès pénal du président sud-coréen Yoon Suk Yeol, accusé d' »insurrection » pour avoir tenté d’imposer la loi martiale en décembre, s’est tenue, jeudi, devant le tribunal central de Séoul. L’avocat du dirigeant suspendu y a soutenu que son client avait agi pour empêcher une « dictature législative ».
Ce premier procès d’un président en exercice dans l’histoire de la Corée du Sud s’est ouvert à 10h (2h du matin heure belge) dans une salle bondée et sous d’importantes mesures de sécurité. La première audience, consacrée à des questions de procédure, s’est achevée environ 90 minutes plus tard.
Yoon Suk Yeol, 64 ans, est accusé d' »insurrection », un crime passible de la peine de mort ou de la prison à vie et qui n’est pas couvert par son immunité présidentielle.
Le parquet, qui accuse le président d’être le « meneur d’une insurrection », a requis, jeudi, son maintien en détention, invoquant « la possibilité que l’accusé influence ou persuade les personnes impliquées dans l’affaire ».
M. Yoon, présent à l’audience, n’a pas pris la parole. Son avocat, Kim Hong-il, a pour sa part demandé au tribunal d’annuler l’acte d’inculpation, fruit selon lui d’une « enquête illégale« . « La déclaration de la loi martiale n’avait pas pour but de paralyser l’État, mais plutôt d’alerter l’opinion publique sur la crise nationale provoquée par la dictature législative du parti dominant de l’opposition, qui avait paralysé l’administration », a plaidé, jeudi, son avocat.
Ce procès pénal est distinct d’une autre procédure en cours devant la Cour constitutionnelle, appelée à confirmer ou infirmer la destitution de M. Yoon votée le 14 décembre par l’Assemblée nationale.