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La lutte contre le trafic de stupéfiants va être financée par les biens confisqués
Tout ou partie des biens saisis ou confisqués à des trafiquants de stupéfiants condamnés seront utilisés par les autorités afin de financer des investissements utiles à la lutte contre le trafic de drogues, écrit samedi L’Echo.
ous avons reçu le mandat clair des ministres de l’Intérieur et de la Justice pour développer un système de récupération d’avoirs. L’accord de gouvernement prévoit que les avoirs criminels puissent être utilisés dans la « lutte contre le crime organisé“, a indiqué à L’Echo Ine Van Wymersch, la commissaire nationale aux drogues. Il est bien sûr trop tôt pour connaître le montant du fonds, pointe le quotidien.
Selon les derniers chiffres disponibles auprès de l’Office central des saisies et confiscations, en 2022, environ 40 millions d’euros avaient été confisqués dans le cadre de dossiers judiciaires liés au trafic de stupéfiants. “Le projet est embryonnaire, on doit commencer le travail en mettant en place une procédure claire et transparente”, commente la commissaire aux drogues.
Frapper les criminels au porte-monnaie
S’il est nécessaire de frapper les criminels au porte-monnaie, il faut également s’attaquer à la chaîne logistique du trafic, a rappelé Ine Van Wymersch vendredi soir au journal télévisé de RTL. “Si les armes passent, les produits stupéfiants aussi. Et si on met des barrières à ces chaînes logistiques – comme on l’a fait à Anvers -, on augmente le taux de résilience de tous les hubs logistiques (les lieux qui servent de “centres de tri” et de distribution, NDLR), ici sur notre territoire mais” également hors de nos frontières, a précisé la commissaire aux drogues, soulignant la dimension internationale du problème.
“Cette division entre pays producteurs (de drogues, NDLR), pays consommateurs, plaques tournantes…ne tient plus. La Belgique est un pays producteur, un pays de consommateurs et un pays qui envoie des stupéfiants un peu partout dans le monde”, a-t-elle insisté. Des laboratoires clandestins pour la fabrication de drogues de synthèse (comme la méthamphétamine, l’ecstasy, etc.) sont en effet régulièrement découverts en Belgique, tout comme des déchets issus de cette production qui sont ensuite abandonnés dans la nature.