La Cour de cassation se penche sur la détention préventive d’Eva Kaili
La Cour de cassation se penche mercredi sur le pourvoi introduit par l’ancienne vice-présidente grecque du Parlement européen, Eva Kaili, contre la décision de la chambre des mises en accusation bruxelloise de la maintenir en détention préventive dans le cadre de l’enquête sur les soupçons de corruption au Parlement européen.
La chambre du conseil de Bruxelles avait décidé, le 16 février dernier, de maintenir Eva Kaili et Marc Tarabella en détention. Ceux-ci ont fait appel et la chambre des mises en accusation a confirmé la décision de la chambre du conseil. Eva Kaili a introduit un pourvoi en cassation. L’ancienne vice-présidente du Parlement européen n’assistera cependant pas à l’audience, selon ses avocats.
Cinq personnes sont actuellement inculpées dans le cadre de l’enquête: Pier Antonio Panzeri, ex-député européen et fondateur de l’ONG Fight Impunity, Eva Kaili et son compagnon Francesco Giorgi, également ancien assistant parlementaire de Pier Antonio Panzeri, le lobbyiste Niccolo Figa-Talamanca, et le député européen Marc Tarabella. Les quatre premiers ont été arrêtés le 9 décembre et le dernier le 10 février. Deux d’entre eux ont été remis en liberté: Niccolo Figa-Talamanca le 3 février et Francesco Giorgi le 23 février. Par ailleurs, Pier Antonio Panzeri a obtenu, le 17 janvier, le statut de repenti. Il s’est engagé à collaborer activement à l’enquête.
Cette dernière est menée par le juge d’instruction Michel Claise. Elle vise des tentatives du Qatar d’influencer les prises de décisions économiques et politiques du Parlement européen. Cet État du Moyen-Orient aurait versé d’importantes sommes d’argent ou offert des cadeaux substantiels à des personnes occupant une position politique ou stratégique au sein, et autour, de l’hémicycle européen. Le Maroc est également apparu dans l’enquête, avec une possible tentative de corruption menée par son agence de renseignements, la DGED, et par son ambassadeur en Pologne, Abderrahim Atmoun.