Nicolas De Decker
La certaine idée de Nicolas De Decker: le « loup solitaire » de l’attentat de Bruxelles était une grosse biesse
Ce n’est pas l’action des autorités qui a empêché Abesalem Lassoued, , »loup solitaire », de tuer plus de monde lors de l’attentat, mais bien sa bêtise. C’est ce qui fait de l’attentat terroriste du 16 octobre une affaire d’Etat.
Ça n’a pas raté.
Comme toujours à chaque attentat islamiste, il a fallu que le politiquement correct se focalise sur ce qui semble intéresser les masses plutôt que sur ce qui peut empêcher ce massacre.
Comme le terroriste était islamiste, c’était donc nécessairement la faute de l’islam, et pas des moyens mis dans la lutte contre le terrorisme.
Et il y a encore aujourd’hui en Belgique, dix jours, deux funérailles et une démission ministérielle après les faits, des gens pour affirmer, et d’autres pour penser, que ce n’est pas parce que la justice et la police manquent de moyens que cet attentat islamiste a pu se dérouler, mais bien parce que le voile islamique n’est pas interdit là où il est encore autorisé.
Comme le criminel était un sans-papiers, c’était donc nécessairement parce qu’on n’expulsait pas tous les sans-papiers, et pas parce qu’on ne surveillait pas assez les criminels.
Et il reste encore en Belgique, dix jours, une demande d’extradition, une red note et plein de signaux suivis d’aucun effet après, des gens pour laisser penser que ce n’est pas parce que la justice et la police emploient mal leurs moyens que cet islamiste dangereux a pu tuer mais bien parce que toutes les femmes de ménage sans papiers n’ont pas été expulsées de partout où elles nettoient pour pas cher.
Bien sûr, il n’a pas tort sur tout, le politiquement correct d’aujourd’hui. Car l’islamisme est un problème dans notre société. Et le nombre de personnes interdites de séjour toujours présentes en Belgique en est un autre.
Mais y voir les uniques raisons de cet attentat, c’est s’empêcher de voir ce qui aurait pu l’éviter. C’est même ne pas vouloir voir que ces deux problèmes offraient des moyens d’empêcher cette attaque.
Ce n’est pas parce qu’il était sous ordre de quitter le territoire qu’Abdessalem Lassoued a pu impunément enfiler sa veste fluorescente, chausser son casque blanc et faire démarrer sa bruyante mobylette, emporter son arme de guerre puis la monter et l’employer contre trois innocents. Au contraire, sa demande de permis de séjour et le suivi de la procédure l’avaient identifié et localisé, et auraient dû permettre de le tenir à l’œil.
Ce n’est pas parce qu’il était un indécrottable islamiste qu’il a trouvé plus intelligent de s’attaquer à trois Suédois à cinq kilomètres du stade qu’aux centaines qui se trouvaient autour, ni qu’il a pu à son aise enregistrer et publier une vidéo de revendication, ni qu’il a pu tranquillement revenir chez lui passer quelques heures, puis qu’il a pu, peinard, s’installer dans un indiscret boui-boui du quartier alors qu’il était traqué de tous côtés. Au contraire, son radicalisme islamiste l’avait fait repérer.
Il avait été identifié et localisé dans une mosquée du coin, où l’on avait pris soin d’avertir les services de sécurité. Les radars, en réalité, ont plutôt bien fonctionné.
Mais ce n’est pas parce que le terroriste a été repéré qu’il a été neutralisé. Il aurait pu tuer encore plus de monde, mais ce n’est pas l’action de nos autorités qui l’en a empêché.
C’est juste parce que le « loup solitaire » était une grosse biesse, dont notre Etat n’a même pas pu nous protéger.
C’est en cela que cet attentat est une affaire d’Etat.
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