Grève dans les prisons: les syndicats perçoivent peu d’avancées à l’issue d’une réunion
La grève syndicale en cours dénonce la pénurie de personnel et la surpopulation carcérale. À partir de mardi soir, les prisons du Limbourg suivront celles du Brabant Flamand qui sont entrées en grève lundi soir.
Les syndicats des prisons et l’administration pénitentiaire se sont réunis mardi pour une nouvelle réunion, qui n’a pas donné grand-chose, ont indiqué les représentants syndicaux. « C’était une répétition de la réunion précédente », déplore le délégué ACOD-CGSP Robby De Kaey. Son confrère du VSOA-SLFP, Eddy De Smedt, affirme qu’aucune nouvelle mesure n’a été annoncée pour trouver une solution à la situation actuelle dans les prisons.
La grève syndicale en cours dénonce la pénurie de personnel et la surpopulation carcérale. Le syndicat socialiste avait déposé des préavis pour trois grèves de suite de 48 heures. Depuis lundi soir à 22h00, des grèves se tiennent dans les prisons du Brabant flamand. À partir de mardi soir, les prisons du Limbourg suivront avant que celles de Flandre occidentale ne prennent le relais. Des actions se dérouleront également la semaine suivante, des préavis de grève ont été déposés pour la Flandre orientale, Anvers et Bruxelles.
La priorité des syndicats est de réduire le nombre de détenus sous la barre des 12.000 pour éviter les matelas au sol. À l’heure actuelle, 12.132 détenus sont recensés, dont 52 qui doivent dormir à même le sol. « Bien que l’administration ait pris certaines mesures, nous nous heurtons à un statu quo de 12 % de surpopulation depuis plusieurs années », explique le délégué de l’ACV-CSC Alain Blancke.
Incertitudes autour de la prison de Saint-Gilles
Le syndicaliste et ses collègues soulignent également l’incertitude autour de la prison de Saint-Gilles. À l’heure actuelle, environ 500 prisonniers s’y trouvent, mais la prolongation de son ouverture expire cette année. « Nous ne savons pas encore où tous les détenus devront se rendre », explique M. Blancke. Une récente réunion a également révélé que les nouveaux centres de détention prévus à Vilvorde et Olen ne pourront pas être mis en service avant l’automne 2025. Une nouvelle réunion est prévue le 23 mai.