Trafic de drogue : un accord entre la Belgique et le Panama
En visite au Panama, le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD) a conclu un accord d’échange d’informations avec le Panama, pour lutter contre le trafic de drogue et la criminalité organisée.
Quelques jours après la visite de la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) en Amérique du Sud, c’est au tour de Vincent Van Quickenborne (Open VLD), ministre de la Justice, de voyager pour endiguer le trafic de drogue, un problème important en Belgique avec le port d’Anvers.
Van Quickenborne a signé un accord avec le Panama afin de lutter contre le trafic de drogue. L’accord organise la communication d’informations sur les comportements suspects à bord et autour des navires, la présence de personnes non autorisées, les cargaisons douteuses et les conteneurs à risque.
La Belgique et le Panama s’engagent également à se tenir mutuellement informés lorsque de nouvelles méthodes de contrebande sont découvertes. Deux cent mille euros sont prévus pour lancer un projet pilote qui structurera cet échange d’informations.
Une formation sera par ailleurs organisée pour mieux reconnaître et signaler les cargaisons et comportements suspects. Le ministre de la Justice et de la Mer du Nord était présent au Panama ces derniers jours en tant qu’organisateur d’une conférence Blue Leaders visant à protéger les océans.
Il a profité de cette mission pour discuter avec des officiels panaméens sur le trafic de drogue. Le port d’Anvers est devenu une plaque tournante du commerce de cocaïne et les autorités belges peinent à endiguer ce trafic.
Le Panama, une des sources de la drogue qui arrive à Anvers
Le Panama est un acteur important dans ce domaine. Pour le premier semestre de 2022, les chiffres des douanes belges révèlent qu’il est passé dans le top 3 des pays d’où provient la drogue saisie dans le port d’Anvers.
Les efforts de la police et des douanes au Brésil et en Colombie amènent les organisations criminelles à adapter leur stratégie et leur champ d’action et à exploiter de nouveaux ports, comme celui du Panama. Plus de 20% de la flotte mondiale bat pavillon panaméen, ce qui représente plus de 8.000 navires et fait du Panama le plus grand État pavillon au monde.
De nombreux cargos en provenance de pays sources du trafic international de drogue, comme la Colombie, et à destination des ports d’Anvers ou de Zeebrugge, battent pavillon panaméen. Cela rend ces navires et le personnel qui y travaille particulièrement vulnérables à l’infiltration par le crime organisé.