Corruption du Parlement européen: de nouvelles perquisitions à Bruxelles
Le parquet fédéral a indiqué que de nouvelles perquisitions avaient eu lieu ce mardi dans les bâtiments du Parlement européen dans le cadre de l’enquête sur la corruption.
Dans le cadre de l’enquête sur la corruption au Parlement européen, des perquisitions ont de nouveau eu lieu au siège bruxellois du Parlement européen. C’est ce qu’a indiqué le parquet fédéral. Le parquet fédéral ne divulgue pas les noms des personnes dont les bureaux ont été perquisitionnés, mais des sources informées indiquent que les bureaux du député européen belge Marc Tarabella figuraient parmi les perquisitions. Un témoin affirme toutefois que les scellés posés sur la porte du bureau de M. Tarabella au début de l’enquête ont été levés ce mardi. Aucune pièce n’aurait été emportée à l’exception des scellés.
Depuis plusieurs mois, le parquet fédéral mène une vaste enquête sur les tentatives du Qatar, pays du Golfe, et du Maroc d’influencer le processus décisionnel économique et politique au sein du Parlement européen. Les deux pays auraient tenté d’influencer les décisions et les résolutions du Parlement européen par l’intermédiaire de l’ancien député européen italien Pier Antonio Panzeri et de son organisation à but non lucratif Fight Impunity.
Libérations sous condition
Dans ce dossier, non seulement Panzeri, mais aussi son bras droit Francesco Giorgi, sa compagne et vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili, le lobbyiste italo-bruxellois Nicolo Figa-Talamanca, le père d’Eva Kaili et le syndicaliste Luca Visentini ont été arrêtés le 9 décembre. Ces deux derniers ont été relâchés après interrogatoire, mais Giorgi, Kaili, Panzeri et Figa-Talamanca ont été placés sous mandat d’arrêt. Le 11 février, l’eurodéputé belge Marc Tarabella a également été arrêté.
Figa-Talamanca a été libéré par le juge d’instruction après un certain temps, tandis que les quatre autres suspects ont tous été placés sous surveillance électronique. Le juge d’instruction Michel Claise a ensuite décidé de libérer Marc Tarabella, Francesco Giorgi et Eva Kaili sous conditions.