Conducteur de quad tué par le tir d’un policier: le parquet privilégie le légitime défense
Le parquet de Liège privilégie la légitime défense dans l’affaire du conducteur de quad tué le 18 août dernier par un tir policier, rapportent plusieurs médias.
Les policiers ont utilisé toutes les techniques d’interpellation. Dans un premier temps, ils ont mis leur gyrophare en espérant que le conducteur s’arrête. Ils ont ensuite placé leur véhicule de manière à bloquer la progression du quad. Manifestement ça n’a pas dissuadé le conducteur qui a alors fait une marche arrière. Enfin, ils ont essayé de l’agripper pour l’extraire du quad. C’est seulement à ce moment-là que les deux policiers, tout en continuant à donner des injonctions d’arrêt, ont décidé conjointement de s’en approcher et ont montré leur arme », a expliqué Catherine Collignon, premier substitut du procureur du Roi, vendredi lors d’une conférence de presse.
« Tous rapportent que le conducteur du quad roulait excessivement vite en mettant en danger les piétons et même les automobilistes », a-t-elle précisé.
En outre, l’expertise automobile confirme que « des traces de contact pouvant être mis en relation avec le franchissement d’un corps habillé et couché sur le sol » ont été constatées sous le quad, ce qui corrobore la thèse de la légitime défense d’après le parquet.
L’enquête se poursuit, des auditions sont encore prévues. Les résultats de certaines expertises sont notamment attendus.
Le 18 août dernier, Domenico D’atria a été mortellement touché par le tir d’un policier, alors qu’il roulait en quad dans les rues d’Oupeye. Il aurait, selon la thèse des policiers impliqués et de plusieurs témoins, refusé d’obtempérer à un contrôle d’identité. Son décès a déclenché une série d’échauffourées à Oupeye, mais également à Herstal.