
Charleroi refuse de perdre des ressources dans la lutte contre le trafic de drogues
La ville wallonne a récemment été privée de trois enquêteurs de la police fédérale, alors que les faits de violence liés au trafic de drogue ont connu une recrudescence ces derniers mois.
Les moyens de la police fédérale qui sont déployés à Charleroi ne peuvent être diminués, ont insisté vendredi matin, lors d’une conférence de presse commune, le bourgmestre, le procureur du Roi et le chef de corps de la police de Charleroi. és dans la métropole. Ils sont liés à la « guerre de territoires » que mènent différents clans, selon le chef de corps Laurent Van Doren. Par rapport aux faits observés par le passé, les événements de ces derniers mois témoignent d’une violence accrue avec l’usage désormais non plus d’armes blanches mais d’armes à feu, relève le procureur du Roi de Charleroi, Vincent Fiasse.
Dans ce contexte, le détachement de trois enquêteurs de la police fédérale de Charleroi vers Bruxelles a été mal vécu. « Les enjeux de sécurité ne sont pas moins prioritaires à Charleroi que dans d’autres villes. Or, retirer des ressources à Charleroi, c’est prendre le risque de voir le phénomène de violence lié au trafic de drogue faire tache d’huile », a souligné le bourgmestre Thomas Dermine. L’élu local a tout de même voulu se montrer rassurant à l’égard des Carolos. « On ne laissera pas des situations d’insécurité perdurer », a-t-il affirmé, mentionnant par ailleurs des actions de sécurisation prochaines, en particulier dans deux localités: Marchienne-au-Pont et Montignies-sur-Sambre.
Enfin, Thomas Dermine a indiqué son intention d’inviter prochainement à Charleroi le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin.