Attentats de Bruxelles: les décès à Maelbeek principalement causés par le blast et les projectiles
Ce mardi, les médecins légistes qui ont réalisé les autopsies des victimes à la station de métro Maelbeek ont exposé en détails les résultats de leurs examens lors du procès des attentats de Bruxelles. Il en ressort que les principales causes des décès sont tout d’abord le blast (souffle de l’explosion) et les nombreux écrous et boulons que contenait la bombe.
La cour d’assises de Bruxelles a été replongée au procès des attentats du 22 mars 2016, dans les éléments d’enquête les plus difficiles du dossier sur le plan émotionnel. Les médecins légistes qui ont réalisé les autopsies des victimes à la station de métro Maelbeek ont exposé en détails les résultats de leurs examens. Il ressort de ces derniers que les principales causes des décès sont tout d’abord le blast (souffle de l’explosion) et les nombreux écrous et boulons que contenait la bombe.
Ce sont treize corps qui ont été retrouvés dans la station de métro Maelbeek, a tout d’abord expliqué le docteur Grégory Schmit, médecin légiste. Trois étaient étendus sur le quai, huit ont été découverts dans la rame de métro, et deux autres ont été trouvés entre la rame et le quai opposé.
L’expert légiste a détaillé les lésions traumatiques relevées sur ceux-ci, affirmant que plusieurs victimes étaient gravement mutilées au niveau du haut du corps en raison d’amputations, de dilacérations et de « polycriblage » causé par les projectiles de la bombe. Les constatations médico-légales montrent aussi, notamment, que le corps de la victime Janina Panasewicz a servi de bouclier devant une autre victime, Marie Lecaille, dont le corps était moins endommagé.
Le docteur Schmit a également mentionné un fait particulier: un document d’identité de Léopold Hecht, décédé à l’hôpital le lendemain des attentats, se trouvait dans la poche de la veste d’une victime décédée sur place, Raghavendran Ganeshan. Cette anecdote démontre l’importance de la procédure d’identification des victimes. Bien qu’elle ait été longue, et l’attente extrêmement difficile pour les familles des victimes, celle-ci est nécessaire pour ne pas commettre d’erreur. « C’est vrai que ça prend du temps, mais ça permet d’être certain de qui il s’agit. Une erreur sur l’identité d’une victime serait pire encore« , a commenté le médecin légiste. « On n’a pas chômé. On a travaillé le plus vite possible », a-t-il assuré.
L’expert a recensé trois causes de décès à Maelbeek. La première est l’effet du blast et l’onde de surpression. « L’onde frappe les corps et crée des lésions aux poumons et aux tympans notamment. De plus, il y a un ricochet sur les murs et d’autres surfaces, ce qui fait que l’onde frappe plusieurs fois les corps », a-t-il expliqué. La seconde cause sont les lésions « projectilaires » ou « de polycriblage », autrement dit les écrous et les boulons qui sont projetés à une vitesse très importante. Pour montrer ces dégâts, les médecins légistes ont projeté des images radio dévoilant la présence de nombreux projectiles dans les corps. Enfin, la dernière cause de décès sont les lésions thermiques, autrement dit les brûlures.