Opération antiterroriste visant les milieux d’extrême droite à Anvers: un grand nombre d’armes saisies, un mort
Une personne est décédée lors d’une intervention policière à Anvers ce mercredi. L’intervention est en lien avec le trafic d’armes. Une attaque terroriste était peut-être envisagée. L’état d’avancement des plans et l’objectif visé ne sont pas connus pour l’instant.
Une personne est décédée lors d’une perquisition dans le district anversois de Merksem, selon une information de la VRT, confirmée mercredi par le parquet d’Anvers. Cette opération est en lien avec une enquête sur le trafic d’armes dans un milieu soupçonné d’appartenir l’extrême-droite, selon la RTBF. Cette dernière information a également été confirmée par le parquet.
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« Une dizaine de perquisitions ont été menées mercredi, principalement dans la région d’Anvers, dans le cadre d’une enquête portant sur la détention illégale d’armes à feu« , a déclaré le porte-parole du parquet, Eric Van Duyse. « Il s’agit d’un milieu soupçonné d’appartenir à l’extrême-droite mais l’enquête devra apporter plus d’éléments. »
Echanges de tirs
Le parquet a précisé qu’un échange de tirs entre la police et le propriétaire d’une habitation perquisitionnée était survenu au cours de l’opération. Selon le parquet d’Anvers, les unités spéciales de la police fédérale impliquées dans la fusillade ont essuyé des tirs lors de la descente. Des coups de feu ont alors été tirés, touchant l’occupant et le tuant. L’habitant impliqué est décédé. À la suite de cette fusillade, une deuxième enquête a été ouverte sur les circonstances de cet échange de tirs. Une enquête plus approfondie devra révéler si les agents de police impliqués sont à blâmer. Entre-temps, le juge d’instruction a organisé une descente avec le parquet, le comité P et les détectives de la police locale d’Anvers. Le laboratoire, un médecin légiste et un expert en armes se sont également rendus sur place.
Identité connue
L’identité de la victime est connue, selon nos confrères de Het Laatste Nieuws. Il s’agit de Yannick V. (36 ans). Il faisait partie d’une enquête sur des allégations d’extrémisme de droite et de trafic d’armes illégal. Nos confrères ont analysé son compte Facebook, il en ressort clairement « qu’il avait des sympathies allant de l’anarchisme, de l’anticommunisme à l’extrême droite ». L’homme semble également s’être radicalisé après le début de la crise Covid.
Les perquisitions ont eu lieu dans les communes de Merksem, Zandvliet, Anvers, Deurne, Berchem, Kasterlee et Gand, au cours desquelles un grand nombre d’armes ont été saisies. Elles seront examinées et inventoriées dans les jours à venir. Certaines des armes présentes étaient légalement enregistrées, a encore précisé le procureur fédéral.
Surveillance renforcée depuis Jurgen Conings
La surveillance des milieux d’extrême droite par les services de renseignement et la justice s’est renforcée en Belgique depuis l’affaire Jürgen Conings, un militaire radicalisé lié à l’extrême droite qui avait fui sa caserne avec des armes et des munitions au printemps 2021. Fiché par l’organisme belge d’analyse de la menace terroriste (Ocam), il était soupçonné de vouloir s’en prendre à des représentants de l’Etat belge et au virologue Marc Van Ranst.