Jugé trop faible, le parcours d’intégration doit être renforcé, estime le MR bruxellois
Le MR plaide pour que le parcours d’intégration obligatoire soit renforcé, notamment pour garantir que les valeurs et libertés fondamentales soient transmises aux demandeurs d’asile.
Le MR veut renforcer le contenu du parcours d’intégration obligatoire pour garantir la transmission des valeurs et libertés fondamentales. La députée bruxelloise libérale Aline Godfrin, qui interrogeait, jeudi, en commission, le ministre Alain Maron (Ecolo) en charge de ce dossier, estime que le contenu du parcours reste beaucoup trop faible et doit être renforcé.
Selon l’élue MR, le parcours d’intégration prévoit un axe consacré à la citoyenneté ainsi qu’un axe sur les droits et devoirs. Il ressort cependant des différents rapports d’activité que les Bureaux d’accueil pour les primo-arrivants (BAPA) mettent davantage la priorité sur l’accès aux droits et la participation à la vie démocratique que sur la transmission de valeurs démocratiques comme la séparation entre l’Etat et les religions ou encore sur les libertés fondamentales (droits au divorce, à l’avortement, à exprimer son orientation sexuelle) et le devoir de les respecter au travers des lois.
Des formations inégales
Le module de 60 heures d’information sur les droits et devoirs prévoit une quinzaine de thématiques parmi lesquelles la Sécurité sociale, l’accès au logement, à la santé, l’éducation, le droit de vote… Le vivre ensemble et les valeurs ne représente qu’un quinzième de cette formation collective si l’on se base sur le module donné à Anderlecht. Les contenus ne sont de surcroît pas homogènes d’un Bureau d’accueil à l’autre, donnant l’impression d’un parcours à la carte avec beaucoup de latitude en matière de contenu.
Aline Godfrin a également pointé l’absence de contrôle des formations dispensées.