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Jeux de hasard: plus une commune est pauvre, plus l’offre est importante

L’analyse des licences octroyées par la Commission des jeux de hasard pour les opérateurs privés révèle une surreprésentation de l’offre de jeux dans les communes pauvres.

Généralement, plus une commune est pauvre, plus l’offre de jeux de hasard est importante, ressort-il de l’analyse de nos confrères du Soir basée sur les 6.600 licences classées par commune.

Alors qu’on comptabilise 10,5 licences pour 10.000 habitants dans les communes les plus modestes (où le revenu moyen est inférieur à 17.000 euros), ce chiffre tombe à 3,3 dans les communes où le revenu moyen est supérieur à 23.000 euros.

Dans la Région de Bruxelles-Capitale, le contraste entre les communes les plus aisées (Uccle, Woluwe et Boitsfort) et les plus modestes (Saint-Josse, Saint-Gilles, Schaerbeek) est important.

Alors que dans les premières entités citées, on comptabilise moins de quatre établissements par 10.000 habitants, ce chiffre est supérieur à quinze dans les communes plus paupérisées évoquées.

Une tendance que l’on retrouve à l’échelle nationale. Le secteur du jeu conteste et nie toute stratégie délibérée de viser les communes les plus modestes. « On vise clairement les villes, plutôt que les villages et on cherche à s’implanter le long d’axes très fréquentés. (…) On regarde s’il y a des clubs de supporters aux alentours, si d’autres concurrents sont installés à cet endroit », expliqye Yannick Bellefroid, CEO de Ladbrokes et président de l’Union professionnelle des agences de Paris (Upap).

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