« Jeune fille à la Perle »: deux mois de prison pour les militants belges
Le dernier des trois militants écologistes belges qui s’en étaient pris la semaine dernière au tableau « La Jeune fille à la Perle » dans un musée de La Haye s’est vu infliger vendredi par la justice néerlandaise une peine de deux mois de prison, dont un avec sursis.
David S., un habitant de Termonde âgé de 45 ans, avait collé sa main sur le mur où était accroché le célèbre tableau de Johannes Vermeer. Il avait également jeté un liquide rouge sur un de ses complices, Wouter M., qui s’était collé la tête sur l’oeuvre, tandis qu’un troisième protagoniste filmait l’action.
Ces deux derniers avaient écopé mercredi d’une peine d’emprisonnement identique à celle prononcée vendredi lors d’une procédure judiciaire accélérée que David S. avait, lui, refusée.
Vendredi, la juge invitée à statuer sur le sort de ce troisième et dernier activiste a estimé le dommage établi et jugé peu clair le lien tracé par le militant écologiste entre ce joyau du patrimoine néerlandais et le débat climatique.
« Le choc généré par cette action fait que celle-ci ne peut être considérée comme pacifique », a estimé la juge. « La toile n’est pas endommagée, mais des éléments de la peinture le sont, comme la vitre (protectrice) en verre et le revêtement arrière », a-t-elle dénoncé.
La Mauritshuis, où est exposée l’oeuvre, avait indiqué après l’incident que si la toile était intacte, son encadrement avait souffert de l’action, évaluant les dégâts à quelque 2.000 euros.
Lors de l’audience, David S. avait exprimé des regrets pour ses agissements. Son avocat a déjà annoncé qu’il ferait appel de la condamnation prononcée vendredi, tout comme Wouter M. condamné mercredi.