Jean-Michel Javaux et Benoît Lutgen: une amitié qui dure depuis 25 ans
Jean-Michel Javaux et Benoît Lutgen, présidents d’Ecolo et du CDH pendant près de dix ans chacun, sont amis depuis un quart de siècle. «Parfois aux dépens de nos intérêts politiques», avouent-ils.
Ça commence et ça se termine comme une réunion d’anciens, enfin comme une réunion d’anciens d’aujourd’hui: par des blagues sur un groupe WhatsApp, puis par un coup de blanc sur une terrasse, au tout début de l’été.
On est à Bastogne, un vendredi midi, sur la place McAuliffe, et un ancien coprésident d’Ecolo gare son automobile familiale. Un ancien président du CDH l’attend dans un hôtel-restaurant de l’endroit. «Il y a un truc un peu mystique ici, qu’il va apprendre: moi, en 1999, le 14 août, les gouvernements arc-en-ciel sont formés, et je suis à un mariage juste en face, dans un hôtel de l’autre côté de la place. Je rentre à la maison et sur l’autoroute, je dépasse Jacky Morael, avec sa femme et Laurie, leur fille. On s’arrête sur une aire, à vingt kilomètres d’ici et c’est la dernière fois que je verrai Laurie», se rappelle Jean-Michel Javaux. Laurie Morael décède, quelques jours plus tard, d’une méningite foudroyante.
L’amitié, c’est pouvoir être soi-même ; se réjouir de pouvoir se revoir ou boire un verre, partager l’humour, et savoir que ton ami dit ce qu’il pense.
L’amitié selon Jean-Michel Javaux
Un moment de solidité
Ils ont eu leur moment fondateur, cette campagne pour le don d’organes qui a constitué leur amitié, les «trois fois vingt» de Benoît Lutgen. Le reste, ce sont plutôt de ces petits moments qui, dit-on dans les traités de bonnes manières, entretiennent l’amitié. «Aux fêtes de Wallonie, on brossait toujours la réception des autorités, pour aller dans les rues, boire des verres avec les gens. Pas pour tester notre popularité ou pour faire les malins, non. Pour boire des coups. Pour parler. Pour rire, quoi», se souvient Jean-Michel Javaux. En face, Benoît Lutgen rit.
«Il a beaucoup vieilli, moi moins»
Il n’y a personne à la table réservée au nom de «Benoît»: on est un peu en retard et le bourgmestre local est reparti à l’hôtel de ville en attendant. Celui qui est en déplacement a dû annuler quelques activités, à Amay, dont il est maïeur depuis 2006, pour pouvoir voir l’autre. C’est sans doute pour ça que c’est l’autre qui paiera les boulettes-frites, la petite bière et le pichet de blanc, deux heures plus tard.
Jean-Michel Javaux et Benoît Lutgen ont un peu changé depuis qu’ils se sont rencontrés, vers la fin des années 1990. «En 97», précise le premier. Ils ont changé, «la vie, ce sont des épreuves, ça marque», dira le second un peu plus tard, mais peu. Il y a bien quelques cheveux de moins ici ou là, quelques cheveux blancs de plus à gauche ou à droite, un ou deux kilos cachés dans un coin ou l’autre, mais les deux anciens présidents se font toujours les blagues de quand ils étaient encore les plus beaux garçons du patro. «Jean-Mi a beaucoup vieilli, moi beaucoup moins», ricanera un des deux, on ne dira pas lequel. Les deux s’appellent ma poule, ou loulou, ou chou et parfois mon chéri, et, entre eux, «ça a tout de suite matché», lance Javaux depuis sa banquette, maintenant que Lutgen s’est assis sur sa chaise. «J’aime ce type. Je l’aime. Je n’ai pas peur de le dire, c’est la règle des trois fois vingt. Les vingt premiers mots qu’il prononce, les vingt centimètres du visage, les vingt premières secondes, la magie des vraies rencontres», commence d’ailleurs ce dernier.
Ces vingt premières secondes se partagent à un moment de 1997.
Benoît Lutgen est né en 1970. Jean-Michel Javaux est son aîné de trois ans. Le Bastognard, à l’époque, est chez les jeunes PSC. Il a abandonné ses études de journalisme à l’ULB quelques années plus tôt, est parti en Angleterre, a travaillé dans une grande entreprise du secteur agroalimentaire, et il est collaborateur au cabinet ministériel de son père, Guy, ministre wallon de l’Agriculture, comme il le sera à son tour de 2004 à 2011, et bourgmestre de Bastogne, comme il l’est depuis 2012.
L’amitié, c’est de l’amour sans un lit.
L’amitié selon Benoît Lutgen
Jean-Michel Javaux, diplômé de l’ULB en science politique, est alors conseiller communal à Amay, assistant parlementaire et président du Conseil de la jeunesse d’expression française. Benoît Lutgen le contacte pour lancer une campagne pour favoriser le don d’organes. Le sujet lui est cher: il a perdu un cousin quelques années auparavant, faute de donneur. Son idée est d’inverser le sens des démarches, afin que les donneurs potentiels ne soient pas ceux qui l’ont expressément autorisé de leur vivant, mais ceux qui ne l’ont pas formellement refusé. Avec le chanteur Jeff Bodart, Javaux acceptera de parrainer la campagne. L’amitié démarre plus vite que la cause ne progresse, puisque la première est immédiate tandis que la seconde prendra quelques années. Mais la campagne fonctionne. «Benoît a réussi à renverser la charge de la preuve: avant, il fallait faire une démarche pour le don, maintenant c’est le contraire. Grâce à ça, le petit Cremer, une des victimes de la tuerie de la place Saint-Lambert, a sauvé sept vies! Ç’aurait été impossible si on n’avait pas pu mettre ça à l’agenda», lance l’écologiste. «On devait faire un tour des communes, on est venus sept ou huit fois dans le Luxembourg, mais ça prenait de telles proportions avec Benoît qu’on n’a pas pu en faire plus», se souvient Javaux, qui regrette «un peu les quinze bières que j’ai bues hier». Son commensal l’appuie: «A l’époque, Jean-Mi a une expérience politique que je n’ai pas. Je rencontre ce gars, au-delà de sa convivialité, de sa sympathie et de sa beauté, je vais le dire aussi sinon il sera vexé, eh bien il s’engage plein pot. C’est un vrai bonheur. Il se bouge, il prend des engagements, chapeau. Pourtant, il n’a rien à gagner. Rien! On arrive vers les élections de 1999, c’est sa première élection nationale et il fait campagne loin de là où se trouvent ses électeurs. Il y va plein pot. Jean-Mi et Jeff l’ont fait de manière totale, absolue, sans arrière-pensée. Juste respect et admiration. Ça crée quelque chose. D’office, ça crée quelque chose.» Ce quelque chose est toujours là, fait d’engagements au-delà – et parfois aux dépens – des partis, de franchise amitieuse et de fraternité potache, jusque dans les moments tragiques.
Ce qui est dingue, c’est qu’on n’a pas des masses de trucs en commun. Il s’en fout du foot, je suis fou du foot, il adore la moto, j’aime pas la moto, il est beaucoup dans les bois, je suis plus citadin…
Jean-Michel Javaux
«Je suis beau, et toi…»
«Ce qui est dingue, c’est qu’on n’a pas des masses de trucs en commun. Il s’en fout du foot, je suis fou du foot, il adore la moto, j’aime pas la moto», entame le vert. «Je suis beau, et toi…», l’interrompt l’ancien orange, devenu turquoise depuis que le CDH s’est rebaptisé Les Engagés. «On l’est tous les deux, hein», reprend le premier. «Il est beaucoup dans les bois, moi j’y suis beaucoup moins, je suis plus citadin… et puis, je m’en suis rendu compte après, on s’est toujours croisés: il est arrivé comme président que je venais de quitter, en 2011, il est entré au gouvernement qu’on venait de quitter, en 2004, où il remplace Ecolo. Sauf quand on a fait le gouvernement wallon, en 2009, il n’y a pas un endroit où vraiment on était appelés à se côtoyer quotidiennement. J’ajouterais encore le ton direct. Je suis moins direct que lui et un peu plus long, mais il a ce ton direct que j’adore, et ça colle. Et puis, il y a ce fait d’être sérieux sans se prendre au sérieux», détaille Jean-Michel Javaux, qui oublie un peu qu’il a été coprésident d’Ecolo jusqu’à mars 2012, tandis que Benoît Lutgen présidait le CDH depuis le 1er septembre 2011.
Je rencontre ce gars, au-delà de sa convivialité, de sa sympathie et de sa beauté, je vais le dire aussi, sinon il sera vexé, eh bien il s’engage plein pot. C’est un vrai bonheur.
Benoît Lutgen
«Et surtout, en toutes circonstances, l’humour. En ce compris un humour piquant l’un à l’égard de l’autre. On s’est jamais ménagés, mais sans méchanceté, hein», poursuit celui des deux beaux gosses du patro qui disait que l’autre avait plus vieilli que lui.
L’humour piquant de toutes les circonstances, n’est-ce ce pas aussi de se faire parfois de ces sales coups dont on rigole un peu après, leur demande-t-on?
Ils commencent par répondre avec la noblesse d’âme de l’ancien du patro.
«Ah non, non, non, des sales coups, jamais», fait Javaux.
«Jamais!», se redresse Lutgen.
«Y a eu en débat… Il y a eu deux ou trois fois, en débat», réfléchit Javaux.
«Ah ouais, ouais, là…» se souvient Lutgen.
«Ouais», refait Javaux. Il sourit. L’autre se souvient aussi.
«Y a un débat, à la RTBF. C’est sur l’agriculture. Je suis ministre de l’Environnement à l’époque, lui coprésident, il est à côté de moi, il y a d’autres invités, et c’est rude comme débat, vraiment. Et il me fait vraiment le sale coup à la con. Je bois toujours beaucoup d’eau, mais le débat dure une heure et demie, et la bouteille d’eau est de son côté», raconte Benoît Lutgen en faisant semblant de s’énerver.
«Il transpirait…», se moque Javaux.
«Pas du tout! Et je ne sais pas, j’étais peut-être spécialement en forme ce jour-là. Il est très bon normalement en débat, mais là, je l’avais asticoté et il s’est dit “je vais l’assoiffer”. Je lui demande plusieurs fois pendant les coupures “mais donne-moi la flotte”, et il ne veut pas, il estime que je n’ai plus le droit de boire, il espère que ça va me calmer… Bon, on ne s’est pas battus à la sortie de l’émission non plus…», se reprend le Bastognard, moqueur mais pas méchant, comme il a dit.
On se voit très peu. Mais ce mec que j’aime, il me téléphone à 3 heures du matin, j’ai un truc ou il a un truc, personnel, familial, politique, peu importe, je sais qu’il sera là, et il sait que je serai là.
Benoît Lutgen
D’ailleurs, il le montre immédiatement après. «Une anecdote au passage. Quand il devient co-président, en 2003. Jean-Mi va à la radio le lendemain de son élection, et à mon avis il n’a pas beaucoup dormi, je vais dire ça comme ça…»
«C’était le 6 juillet…», précise- t-on depuis la banquette d’en face, comme en écho à ce matin-là, et aux quinze bières de cette veille-ci.
«C’est sur La Première si ma mémoire ne me fait pas défaut, chez Jean-Pierre Jacqmin», continue Lutgen.
«L’interview commençait par un choix musical, et j’avais choisi Always Look at the Bright Side of Life, des Monty Python, parce que c’était la dernière chanson de mon mariage, et que c’était le début d’une aventure… Et Jean-Pierre Jacqmin me dit “ah oui, ce sont les trois secrétaires fédéraux d’Ecolo qui sont cloués en croix”. Je me tais pendant trente secondes…», ajoute Javaux.
«Et là, on se retrouve en bureau politique chez nous, au CDH à l’époque, et Jean-Jacques Viseur, je n’ai pas peur de le citer, je m’en fous, intervient pour dire “ah, ah, vous avez écouté, lamentable, Jean-Michel Javaux, machin…”. Il le descend! Je prends la parole et je lui dis “écoute Jean-Jacques, le gars il était fatigué, à mon avis il n’a pas passé la nuit la plus tranquille de sa vie. Mais je pense que tu vas beaucoup moins rire dans les mois et les années à venir. Tu vas beaucoup moins rire parce que je le connais et il est redoutable”», boucle Lutgen.
«Le melon, c’est beaucoup de nous deux»
Benoît Lutgen avait raison, et Jean-Jacques Viseur tort: redoutable, il le sera.
Jean-Michel Javaux est en effet souvent considéré comme le sauveur d’écologistes qui, lorsqu’il devient coprésident de son parti en 2003 (on disait secrétaire fédéral, à l’époque), sortaient d’une gigantesque rouste électorale. En 2004, puis en 2007, puis surtout aux régionales et aux européennes de 2009, les verts allaient tant redresser la barre qu’un pic historique sera atteint aux européennes de cette année-là, avec près de 23%. Benoît Lutgen s’esclaffe quand on dit que les européennes sont considérées par les politologues comme des élections de second ordre. Mais 2009 est une borne dans leur amitié. Après le scrutin, les verts de Javaux et les orange de Milquet prennent la main. Ils sont tous les deux plus petits que les deux grands, PS et MR, mais ils décident de s’associer pour les négociations régionales, et de choisir le partenaire qui leur conviendra le mieux. Ce sera le PS. «Mais ç’aurait pu être le MR. Sérieusement, insiste Javaux. Elio m’a dit un jour que c’était le seul moment de sa carrière où il n’avait pas eu la maîtrise des événements.» On appellera ça le melon, et il aurait pu durablement recomposer le paysage politique francophone.
Tout le monde n’est pas comme lui, vous savez: on en croise tellement qui vous disent “t’inquiète” et qui, deux semaines après, vous trahissent.
Jean-Michel Javaux
«Dans ce melon, il y a évidemment un peu de Marcel Cheron et André Antoine, mais aussi beaucoup de nous deux, parce qu’il y a presque plus de toi que de Joëlle, qui était présidente à l’époque, mais que les affaires régionales wallonnes ne passionnaient pas», précise Javaux. «Le point de départ, et ce qui renforce le truc, c’est notre amitié», confirme Lutgen, qui a toujours expliqué avoir hésité, pendant toutes les années 1990, à s’inscrire chez Ecolo. Mais le melon ne durera qu’une saison. «Malheureusement, il y a eu un axe différent par la suite. Reconnaissons que nos amis socialistes ont bien joué, et il y a eu un moment où on s’est retrouvés plutôt concurrents que compléments, entre Ecolo et CDH», dira celui qui quittera ce gouvernement wallon-là pour accéder à la présidence de son parti, à la fin de l’été 2011, vers la fin des négociations pour la sixième réforme de l’Etat et au gouvernement Di Rupo au fédéral.
«Clairement, je me suis fait absorber quelques mois plus tard par le fédéral, pendant presque deux ans: la campagne législative anticipée de 2010, puis les 542 jours de négociations… Chez nous, c’est Jean-Marc Nollet et Philippe Henry, ministres dans le gouvernement wallon, qui s’occupent alors des affaires wallonnes, pendant que moi, je suis, avec Stéphane Hazée et Marcel Cheron principalement, à temps plein sur le fédéral. Je reste persuadé que sans ces machins au fédéral, on aurait eu au gouvernement wallon une tout autre cohésion, y compris au niveau relationnel. Tout le monde n’est pas comme lui, vous savez: on en croise tellement qui vous disent “t’inquiète” et qui, deux semaines après, vous trahissent», regrette un Jean-Michel Javaux dont le grand-père fut bourgmestre PSC d’Amay, en montrant celui qui se trouve assis de l’autre côté du plat de boulettes.
«Un spaghetti pourri»
C’est alors à cette époque d’une présidence partagée, celle pendant laquelle ils auront fait le même métier au même moment, que leur amitié aura maintenu en vie ce melon flétrissant.
«En fin de négociation en 2010-2011, nous deux on ne le saura jamais, mais on l’a ressenti comme ça, il y a une forme d’accord, du moins dans l’esprit de Charles Michel, pour que le MR entre dans les gouvernements des Régions, mais c’est pas un truc très clair. Et quand le gouvernement Di Rupo est formé, Charles revient à la charge, il a toujours cette obsession d’entrer dans les gouvernements régionaux», raconte Benoît Lutgen.
«Les coalitions miroir», souffle Jean-Michel Javaux.
«Voilà, et il a cette volonté de jeter Ecolo. On se retrouve un soir, je ne sais pas si tu te souviens Jean-Mi, dans un hôtel pourri, en train de manger un spaghetti, le truc réchauffé au micro-ondes, avec Elio, et je défends à fond le fait de vous garder dans les Régions. Alors, ce n’est pas que par amitié, c’est aussi par stratégie, hein… Mais quand même, je trouvais que…», dit le Bastognard en cherchant à finir sa phrase.
L’Amaytois la termine pour lui: «J’ai eu le sentiment qu’il y a eu une forme d’ingratitude. Ils avaient besoin d’Ecolo pour les deux tiers, et on aurait pu faire monter les enchères. On ne l’a pas fait…»
«C’est ça! Vous voyez? On se voit très peu, physiquement. Mais ce mec que j’aime, j’aime ce mec, il me téléphone à 3 heures du matin, j’ai un truc ou il a un truc, personnel, familial, politique, peu importe, je sais qu’il sera là, et il sait que je serai là», s’écrie Lutgen.
«C’est déjà arrivé?», on leur demande.
«Pas à 3 heures du matin», répondent-ils tous les deux.
Et ils rient fort.
Un moment de tension
«Pfff, je vois pas», souffle Benoît Lutgen, quand on veut savoir quand leur relation s’est le plus tendue. «Je peux juste raconter une anecdote. Lors des négociations en 2009, pendant la répartition des compétences, il prend l’Environnement pour Ecolo, à mon grand désespoir parce que j’avais l’Environnement, j’adorais ça. Et puis, le CDH prend toute la partie nature et forêts. Ecolo désigne Philippe Henry, et Philippe pensait avoir les petits oiseaux, la biodiversité. Mais l’accord de gouvernement plaçait l’aspect nature, biodiversité, dans les compétences Agriculture et Forêts. Donc Jean-Mi me téléphone et il me dit « ouais mais hé, j’ai un problème, moi, mon ministre pensait avoir les petits oiseaux et les machins ». « Mais les petits oiseaux ils sont chez moi et ils vont y rester! » « Allez non », il me répond. Et moi, j’ajoute « ton gaillard il n’avait qu’à être plus attentif, qu’est-ce que tu voulais que je te dise? ». Et j’ai gardé les petits oiseaux», s’amuse-t-il. En face, Jean-Michel Javaux rit.
Ce sur quoi ils ne seront jamais d’accord
Ils ont du mal à trouver quelque chose qui les divise, idéologiquement en tout cas. «Franchement?», demande Benoît Lutgen.
«Ah, il y a un peu les provinces, on s’est engueulés une fois, c’était à l’Elysette», lance Jean-Michel Javaux, dont le parti n’est pas le plus favorable à ce niveau de pouvoir.
Benoît Lutgen lève les yeux. «Ouais, bon, c’était pas non plus…»
«Je sais qu’il y a l’attachement à la province dans le Luxembourg. Mais au fil de l’évolution de la Belgique, on sait qu’il faudra des changements… Allez, le prend pas mal, chou… Eh, moi aussi, j’ai dû le faire, tu imagines le nombre fois que j’ai dû défendre des trucs auxquels je n’adhérais pas à 100%…», sourit Jean-Michel Javaux.
«Ouais, bon, les provinces elles sont contestées depuis qu’elle existent, c’est pas non plus…», l’arrête Benoît Lutgen. Le débat en reste là.
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