Inondations: le fédéral enfin en soutien, les responsabilités au parlement
Une cellule de soutien fédérale est créée pour répondre aux critiques formulée à l’encontre de l’inertie du fédéral. Des commissions parlementaires pourraient voir le jour pour déterminer les responsabilités.
Trois semaines après les inondations, des critiques sur la gestion de la catastrophe ne cessent d’être exprimées. Ces derniers jours, singulièrement en Flandre, l’accent a été mis sur le manque d’intervention du fédéral, qui doit gérer la crise, dans la coordination de l’aide.
Pour répondre aux critiques et à la situation sur le terrain, une nouvelle cellule de soutien va voir le jour pour favoriser la coordination sur le terrain. En outre, des officiers de la protection civil oeuvreront avec les bourgmestres pour renforcer l’aide d’urgence. Officiellement, ce centre de crise est créé d’un commun accord entre la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) et le ministre-président wallon Elio Di Rupo (PS).
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« Le ministre-président Di Rupo a une lourde tâche devant lui, commente ce jeudi matin Annelies Verlinden. Nous favorisons, par le biais d’une Cellule d’Appui Fédérale au sein du Commissariat, la coordination sur le terrain et nous assurons une meilleure concordance entre les besoins et l’offre disponible. Ces défis, nous les relevons ensemble.«
Ces défis, nous les relevons ensemble.
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— Annelies Verlinden (@AnneliesVl) August 5, 2021
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Des critiques ont été formulées à l’encontre d’Annelies Verlinden, ces derniers jours, mais aussi à l’encontre du gouverneur de la province de Liège, Hervé Jamar (MR), et du ministre-président wallon, Elio Di Rupo (PS), qui ont éprouvé des difficultés à garder la situation sous contrôle. L’initiative ne signifie pas que la ministre de l’Intérieur prend la tête de cette cellule spéciale, qui reste explicitement sous la houlette des autorités wallonnes. La cellule d’appui est dirigée par le commissariat spécial à la reconstruction, que le ministre-président wallon a mis sur pied après la catastrophe.
Vers une commission d’enquête?
Par ailleurs, le ministre-président wallon Elio Di Rupo avait exclu la possibilité qu’une commission d’enquête voit le jour. La pression monte pourtant en ce sens. L’opposition wallonne (PTB et CDH) estime cela indispensable. Dans les colonnes du Soir, Georges-Louis Bouchez, président du MR, s’y déclare favorable: « Soyon sclairs, on n’y va pas dans l’esprit de couper des têtes, précise-t-il, non, c’est là un devoir de transparence, avec la conviction qu’il faut préparer l’avenir et tirer les leçons de ce que nous vivons. » PS et Ecolo, par l’entremise de leurs chefs de file parlementaires, ne se disent « pas fermés » à cette idée.
Par ailleurs, à la Chambre fédérale, une commission spéciale pourrait également voir le jour pour se pencher sur les missions de la Protectin civile, ml’engagement de l’armée et, vraisemblablement, le rôle du fédéral dans ce genre de crise majeure. L’opposition (N-VA, Vlaams Belang, PTB) attend cela avec force, le MR estime que cela viendra « naturellement » après des débats en commission de l’Intérieur, mais le risque est grand d’une polarisation communautaire et d’un débat… finalement stérile.
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