In het nieuws: vers des bus à la demande en Flandre?
Le transport collectif flamand est à la veille d’une révolution. Mais la généralisation du bus à la demande, au prix d’une disparition massive de points d’arrêt, suscite l’inquiétude.
Décrocher le bon véhicule, au bon endroit, au bon moment. Le rêve, sur papier. Sur le terrain, un casse-tête proche du cauchemar. Le gouvernement Jambon I (N-VA – CD&V – Open VLD) relève le pari. C’est décidé, la Flandre va entrer dans l’ère du transport collectif sur mesure, adapté à la demande. Une vraie révolution qui séduit un peu partout. Mais là où, côté wallon, le TEC tente une expérience limitée à Ottignies-Louvain-la-Neuve, la Flandre passe à la vitesse supérieure.
Fini pour l’usager de poireauter par tous les temps à un arrêt en croisant les doigts pour que les horaires de passage soient respectés. Le voyageur se fera jongleur. Une demi-heure avant de se mettre en route, il pourra passer commande par téléphone ou via une application sur son smartphone. Un flexbus viendra alors le cueillir à l’heure souhaitée pour l’emmener jusqu’à un noeud de communication. Libre à lui de s’engouffrer dans un autre bus desservant un grand axe, d’enfourcher ensuite un vélo partagé puis de prendre le volant d’une voiture tout aussi partagée pour finir son parcours comme il l’avait commencé: par un peu de marche à pied.
Le chambardement fera des victimes parmi les points d’arrêt. Une halte de bus sur cinq n’y résisterait pas.
Folle complexité
Et vogue la galère? Le doute gagne du terrain, le mécontentement enfle aux quatre coins de Flandre. Alimenté par le PVDA, version flamande du PTB, qui soufflerait sur les braises, selon la majorité gouvernementale. C’est que le chambardement fera des victimes parmi les points d’arrêt. Une halte de bus sur cinq n’y résisterait pas. Pas sûr que le vide ainsi laissé sera entièrement comblé par la promesse de flexibilité tant l’opération, conviennent les experts en mobilité, est d’une rare complexité alors que les budgets nécessaires ne sont pas garantis. Ce qui fait dire à l’opposition de gauche que cette révolution n’est qu’une vulgaire rationalisation de l’offre qui laissera au bord de la route les populations les plus vulnérables et âgées, à commencer par celles des coins les plus reculés.
Annoncée pour le 1er janvier 2022, la réforme est reportée à une date ultérieure, le temps de résoudre l’attribution un peu compliquée du marché de la centrale de mobilité appelée à orchestrer l’incessant ballet des déplacements interconnectés.
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