In het nieuws: une Flandre multirégion
2 200 structures locales, c’est beaucoup. Le nord du pays hérite de dix-sept minirégions censées atténuer le saupoudrage administratif. Plus d’un bourgmestre grince des dents.
« La plus grande réforme interne jamais entreprise. » Bart Somers (Open VLD), ministre régional des Affaires intérieures, n’a pas craint d’aller au-devant de quelques difficultés en décidant, machette au poing, de s’attaquer à la jungle administrative dans laquelle se débat la Flandre et s’égarent ses citoyens. Un enchevêtrement inextricable de coopérations locales et de partenariats noués entre plus de 2 200 structures: intercommunales de gestion de déchets, CPAS, zones de police, zones de secours, de transports, de culture. Une source de lenteur, d’inefficacité, voire de chaos.
Pour adoucir le coût de ce saupoudrage administratif, il a été décidé de quadriller le nord du pays de régions de référence, sortes de bassins administratifs peuplés en moyenne d’un demi- million d’habitants à l’intérieur desquels les quelque 300 communes seront tenues de coopérer entre elles de manière moins anarchique que ce n’est le cas aujourd’hui.
Pas contents
Douze, treize, quatorze: combien de pièces allait donc compter ce nouveau puzzle administratif? Ce sera… 17, a fini par trancher le gouvernement Jambon I (N-VA – CD&V – Open VLD), le vendredi 12 mars. Non sans mal, au bout de semaines de discussions, sur fond de crispations entre partenaires de la coalition. Le CD&V s’est particulièrement montré coriace à convaincre de rallier une réforme qui malmène le découpage en provinces auxquelles les chrétiens-démocrates flamands sont traditionnellement attachés. Les foyers de résistance se sont localisés en Flandre occidentale, qui héritera de cinq entités au lieu de trois, et Limbourg, en fin de compte pourvu de trois régions.
Le CDu0026V s’est particulièrement montré coriace à convaincre de rallier une réforme qui malmène le découpage en provinces.
Il a fallu, et ce n’est pas fini, gérer la grogne d’un certain nombre de bourgmestres, accrochés à leurs prérogatives (et à leurs mandats) et de certains gouverneurs de province hostiles, eux aussi, à cette réorganisation. Domine par- dessus tout la crainte que ce chantier d’envergure ne soit le prélude à la fusion forcée des communes et à la disparition totale des provinces. Les communes ont dix ans pour s’adapter à ce subtil concept de « région provinciale ».
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