In het nieuws: stop aux fabriques d’église subsidiées
Les communes flamandes leur ont consacré 127 millions d’euros en 2020. L’Open VLD veut en finir avec cette générosité publique obligatoire qu’il juge déplacée.
En Flandre, 1 623 fabriques d’église ont été recensées l’an dernier. Toutes ne brillent pas par une santé financière insolente, ce qui ne fait pas les affaires des pouvoirs locaux légalement contraints de couvrir leurs éventuels déficits. En 2020, villes et communes du nord du pays ont consacré 127 millions d’euros à financer les rénovations, petites et grandes, que nécessitait le patrimoine immobilier des paroisses catholiques. Sacré investissement, en hausse de 80% par rapport à 2017 (68 millions).
Modèle bruxellois
Cela fait beaucoup d’argent public obligatoirement consacré à des lieux d’une utilité devenue franchement douteuse, juge le député régional Open VLD Maurits Vande Reyde. « L’Eglise catholique romaine a perdu son influence politique, la plupart des églises sont aujourd’hui vides, cette gigantesque facture n’a plus à être à la charge des contribuables », argumente l’élu libéral qui veut en finir avec cet héritage napoléonien. D’autant qu’à ce traitement de faveur s’ajoute une largesse fiscale puisque les propriétés religieuses échappent à la taxe foncière. « Ce chèque en blanc du contribuable est une épine dans le pied de nombreux bourgmestres », poursuit Maurits Vande Reyde, qui propose que la Flandre s’inspire du modèle bruxellois en mettant à son tour fin au financement public inconditionnel des fabriques d’église.
La réforme impliquera d’y voir clair dans un enchevêtrement de flux financiers au sein de l’église.
Son coreligionnaire au parlement flamand Jean-Jacques De Gucht ne dissimule pas la complexité de la réforme. Elle impliquera d’y voir enfin clair dans un enchevêtrement de flux financiers au sein de l’Eglise, qui relève selon lui d’une « comptabilité hautement créative ». Moralité: nombre de fabriques d’église chichement financées, et reposant sur le soutien des finances communales, coexistent avec des milliers d’entités religieuses, palais archiépiscopaux, bâtiments d’ordres religieux, établissements d’enseignement, parfois richement dotés, jusqu’à investir dans des appartements de luxe ou des participations de sociétés. Un assainissement s’impose, insiste Maurits Vande Reyde, « les communautés religieuses doivent en première instance s’en remettre à leurs propres moyens ». Et faire preuve d’autodiscipline financière.
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