Immobilier en province de Luxembourg : la région de Bastogne en plein boom
La province de Luxembourg aligne des prix hauts, tant pour ses maisons que pour ses appartements. C’est que les candidats-acquéreurs plébiscitent les biens neufs et rénovés.
La vie immobilière s’écoule paisiblement dans les verts paysages de la province de Luxembourg. Les notaires de l’extrême sud du pays se font l’écho d’une stabilité à toute épreuve. De l’activité immobilière, d’abord, puisque le nombre de ventes de maisons et d’appartements y a progressé de 2,2 % » seulement » entre 2017 et 2018 – le Brabant wallon évolue dans les mêmes proportions, tandis que les autres provinces wallonnes connaissent un regain de dynamisme plus important. Des prix des biens ensuite, quoique la tendance soit légèrement baissière. Le prix médian des maisons glisse de 175 000 à 173 000 euros entre 2017 et 2018 (- 1,1 %). Mais il avait augmenté de 6,1 % entre 2016 et 2017, arguent les notaires luxembourgeois. Les appartements se sont également échangés un peu moins cher l’an passé : de 160 000 euros en 2017, leur prix médian perd 3,1 % pour arriver à 155 000 euros. Rien de bien catastrophique, et encore moins de significatif, apaisent les notaires. Les statistiques sont parfois trompeuses et c’est la réalité du terrain qu’il faut prendre en compte.
Un riche voisin
Justement, quelle est-elle ? En règle générale, Georges Lochet, notaire à Fauvillers, observe encore et toujours dans le chef des candidats-acquéreurs une préséance des biens neufs ou entièrement rénovés sur ceux à rénover. Le temps du bricolage du week-end et des chantiers à rallonge est révolu, assure-t-il. Le rêve de la plupart des futurs propriétaires est de poser leurs valises dans un foyer prêt à l’emploi. Pour le reste, la proximité de l’E411 Bruxelles-Arlon a toujours un effet positif sur l’attractivité des communes, tandis que celles qui jouxtent le grand-duché de Luxembourg bénéficient de l’afflux de frontaliers cherchant à se loger à (bien) meilleur compte.
Dans le détail, les maisons se monnaient cher à Arlon, Attert et Messancy : de l’ordre de 235 000 à 255 000 euros (prix médians). Plus loin du Grand- Duché mais idéalement située en bordure d’autoroute, Etalle évolue dans la même gamme : le prix médian des maisons y est de 250 000 euros. De l’autre côté de la E411, Habay affiche 200 000 euros, tandis que, plus au sud, à la frontière française, Musson est aussi bien cotée : 210 000 euros. Idem pour Bastogne, qui profite, dans une moindre mesure, de la proximité du Grand-Duché. Les communes de la province où les maisons sont les plus accessibles sont Rendeux (125 000 euros) et Florenville, Daverdisse, Bouillon et Tellin, qui partagent un prix médian de 140 000 euros.
Il est intéressant de constater, pointent les notaires luxembourgeois, que les communes de la région de Bastogne sont en plein boom immobilier. Assez étonnamment, il s’agit du seul arrondissement du pays où la hausse du prix médian des maisons est généralisée. Ce faisant, celui-ci atteint un plafond historique, notent-ils.
Peu d’appartements
Le marché des appartements est très étroit en province de Luxembourg. Les notaires préfèrent analyser la seule région d’Arlon, dont l’échantillon est suffisant pour être représentatif. Et encore, ils excluent Messancy pour ne retenir qu’Arlon et Aubange, dont le prix médian des appartements se situe respectivement à 175 000 et 165 145 euros.
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