Immobilier en Province de Liège : l’accessibilité fait le prix
Hannut, Waremme, Herve, Jalhay et les communes du bord de Meuse sont des cibles à viser pour qui veut investir.
La province de Liège a la chance d’être desservie par quatre autoroutes – E25, E40, E42 et E313. Rien d’étonnant à ce que les candidats acquéreurs choisissent de préférence les biens qui les jouxtent. Ainsi en est-il, pour son flanc oriental, de Hannut (207 800 euros en moyenne pour une maison, 196 900 euros pour un appartement) et de Waremme (182 900 et 145 650 euros). » Passé Liège-ville et sa périphérie, la proximité avec les grands axes autoroutiers est un facteur de succès ; ce dont peuvent se targuer les deux communes « , affirme Renaud Grégoire, notaire à Wanze. Il en est de même du voisinage de la province de Namur. » Les prix de l’immobilier y sont 10 % à 15 % plus élevés qu’à Liège, acquiesce-t-il. Les candidats acquéreurs namurois n’hésitent pas à faire le déplacement. »
Des critères plus locaux entrent bien entendu en ligne de compte. Hannut peut compter sur le haut pouvoir d’achat de la bourgeoisie hesbignonne ; Waremme, sur ses services et équipements (gare, hôpital, écoles…) mais aussi sur son bâti récent (fin 1970-1980) et en bon état. Même une commune plus rurale comme Wanze (182 900 euros pour une maison, 141 300 euros pour un appartement), près de Huy, tire son épingle du jeu. » On y dénombre une manne de projets immobiliers et, de manière générale, de nouvelles constructions « , souligne Me Grégoire. Avec ceci, poursuit-il, que, » lorsqu’une commune monte, c’est parfois au détriment de sa voisine « . C’est le cas de Huy (164 100 euros pour une maison, 152 000 euros pour un appartement), dont le centre-ville vit des moments difficiles. » Le neuf se vend raisonnablement bien, mais l’ancien reste sur le carreau. »
Les bords de Meuse conservent par ailleurs leur indéfectible attrait. » Les constructions de résidences à appartements avec vue sur fleuve ont toujours leurs partisans, comme à Amay, par exemple, et même à Huy, pour autant qu’elles soient neuves « , remarque Me Grégoire.
Des fermettes à moitié prix
Du côté du plateau de Herve (213 400 euros pour une maison, 145 000 euros pour un appartement), à l’est de la province de Liège, si les candidats acquéreurs répondent présent, les prix – plutôt élevés – ne s’en trouvent pas perturbés. La stabilité est de mise. Qui veut acquérir en bénéficiant de tarifs plus doux devra commencer modestement. » Je conseille notamment aux jeunes d’opter pour l’achat temporaire, en ciblant des logements plus petits mais bien situés, dans une rue ou un quartier qui ne perdra pas sa valeur, explique Renaud Chauvin, notaire à Verviers. Dans dix ans, ils revendront le bien et l’effet de levier les autorisera à voir plus grand. » Ceux qui n’ont » pas froid aux yeux « , ajoute-t-il, peuvent également se mettre en quête d’une fermette. » Alors qu’elles se vendaient entre 200 000 et 250 000 euros il y a sept ou huit ans, elles en valent aujourd’hui la moitié parce que les grands travaux nécessaires à leur mise aux normes énergétiques font peur à la majorité des amateurs. »
Ailleurs, toujours le long des voies rapides mais plus à l’est encore, vers les cantons, les communes de Verviers (151 600 euros pour une maison, 149 700 pour un appartement), Thimister- Clermont, Jalhay, Malmedy, etc., héritent elles aussi des prétentions des candidats acquéreurs déboutés par les prix élevés des communes plus centrales.
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