Il existe « d’autres moyens » d’exprimer son inquiétude qu’en paralysant Bruxelles, regrette De Croo
Lorsqu’en tant que pays, on est confronté à quelque chose d’absolument inédit, on attend des partenaires sociaux qu’ils s’asseyent autour de la table et trouvent des solutions plutôt que de se pointer du doigt, a déclaré en substance le Premier ministre Alexander De Croo, lundi sur les ondes de la RTBF et de la VRT, alors que les syndicats espèrent rassembler plusieurs dizaines de milliers de personnes dans les rues de Bruxelles pour défendre le pouvoir d’achat.
Confronté à de multiples crises, le gouvernement n’est pas resté les bras croisés, a rappelé le Premier ministre selon qui les mesures prises, en plus de l’indexation des salaires – permettent d’amortir le choc. « Nous avons demandé à des experts d’examiner la qualité des mesures dont nous disposons. Ils sont arrivés à la conclusion qu’on est mieux protégé en termes de pouvoir d’achat en Belgique que dans n’importe quel autre pays de la zone euro« , a-t-il affirmé.
« Lorsqu’on est confronté à quelque chose d’absolument inédit, je m’attends aussi à ce que les partenaires sociaux, au lieu de s’invectiver, s’asseyent autour de la table et tentent de trouver des solutions pour que l’on puisse avancer », a encore déclaré le Premier ministre en estimant enfin qu’il existe « d’autres moyens » d’exprimer son inquiétude qu’en paralysant Bruxelles.
Revalorisation salariale
Partenaires au sein de la Vivaldi, le discours est pourtant différent du côté d’Ecolo où l’on plaide pour que des négociations salariales puissent avoir lieu, au-delà de la marge définie, au sein de certains secteurs. « Le meilleur bouclier social, c’est la revalorisation salariale. Il faut permettre une négociation au niveau des secteurs, ceux qui ont fait des bénéfices pendant la crise comme le pharma, les banques, le secteur de l’énergie », a ainsi plaidé le co-président des écologistes, Jean-Marc Nollet, lundi matin sur Bel RTL.
« Il y a un besoin de pouvoir vivre dignement. Nous, nous voulons y être attentifs et apporter des réponses. Nous voulons des marges de manœuvre pour investir dans le climat et dans le social », a-t-il enfin ajouté.
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