Grève des bagagistes à Brussels Airport: reprise des discussions entre syndicats et direction
Le dialogue social a repris vers 15h20 vendredi entre les représentants syndicaux et la direction de l’opérateur de bagages Aviapartner. Les syndicats ont laissé entendre que tant que les dirigeants d’Aviapartner ne formuleraint pas de propositions concrètes, la grève se poursuivra.
Les opérateurs d’Aviapartner à Brussels Airport sont en grève depuis jeudi fin d’après-midi. Une première rencontre a eu lieu vendredi aux alentours de 10h00 entre les représentants du personnel et la direction de l’entreprise.
Cette dernière a répondu à la liste de 33 griefs qui lui avait été soumise par les syndicats. La sécurité, le salaire des travailleurs et le manque de personnel figurent notamment parmi les revendications syndicales.
« Aucun progrès »
Les réponses apportées par Aviapartner n’ont toutefois pas satisfait les syndicats, lesquels ne souhaitaient plus se réunir autour de la table tant que des propositions concrètes ne seraient pas formulées.
« Ils ne comprennent clairement pas le problème et nous ne faisons aucun progrès », avait déclaré plus tôt dans la journée la secrétaire régionale de l’UBT Bruxelles/Brabant flamand, Sandra Langenus. Les syndicats sont à présent occupés à écouter les nouvelles propositions de la direction.
La direction d’Aviapartner dit ne pas avoir « été alertée d’inquiétudes sur le terrain »
La direction d’Aviapartner s’étonnait vendredi après-midi de la grève « sauvage » entamée la veille par ses bagagistes, affirmant ne pas avoir « été alertée d’inquiétudes sur le terrain ». Elle désire à présent lancer une procédure de conciliation afin que les activités de l’opérateur puissent reprendre « dans les plus brefs délais ».
Climat « constructif » pour la direction
Contrairement aux syndicats, la direction d’Aviapartner estime que le climat était « constructif » lors des concertations de ces derniers mois. Elle se défend en outre d’avoir reçu des requêtes spécifiques de la part des représentants syndicaux avant le début du mouvement de grogne. « Aucun préavis de grève n’avait été notifié. Il n’y avait donc aucune indication de conflit social possible », a réagi l’entreprise dans un communiqué.
Les bagagistes ont débrayé jeudi vers 17h30 car ils dénoncent un manque de concertation sociale et de personnel, un rythme de travail trop soutenu, des failles dans la sécurité et un matériel vétuste. Après une suspension des négociations entre le front commun syndical (Setca, UBT, CSC, CGSLB) et la direction, les partenaires se sont remis autour de la table vers 15h20.
La direction d’Aviapartner espère ainsi limiter les répercussions sur les voyageurs. Elle invite dans son communiqué les syndicats à adopter « eux aussi une attitude constructive et à mettre fin aux actions dans les plus brefs délais ».