Grève de la faim: vers des hospitalisations forcées?
Le président du CD&V Joachim Coens a suggéré lundi d’envisager des hospitalisations forcées pour les sans-papiers en grève de la faim dont l’état de santé se dégrade dangereusement.
« La grève de la faim doit cesser. À court terme, une seule chose compte: éviter des morts en cassant la pression du groupe, via une intervention médicale urgente, et au besoin une hospitalisation forcée pour ceux dont la vie est en danger. Fournir une aide médicale, même à ceux qui la refusent jusqu’ici », a tweeté Joachim Coens.
Le CD&V, parti du secrétaire d’État à l’Asile et la Migration Sammy Mahdi, réagit ainsi après la menace proférée par le PS de quitter le gouvernement Vivaldi au premier mort de la grève de la faim des sans-papiers, dont certains ont décidé il y a peu d’une grève de la soif. Ecolo a laissé entendre la même chose, tandis que côté flamand de la Vivaldi, Groen soutient la demande faite au Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) de reprendre le dossier à M. Mahdi.
Ce dernier a entre-temps désigné le commissaire général aux réfugiés et apatrides Dirk Van den Bulck comme envoyé spécial auprès des grévistes, afin de les orienter vers les procédures existantes, notamment dans le cadre de la zone neutre instaurée depuis jeudi.
Le vice-Premier ministre CD&V, Vincent Van Peteghem, a pour sa part insisté pour que la Croix-Rouge ait accès aux grévistes de l’église du Béguinage. Il assure que M. Mahdi fait tout ce qui est légal pour trouver des solutions durables. « Ces personnes méritent la clarté, pas de faux espoirs ni d’espoirs passagers. Et on ne peut leur offrir cela qu’en connaissant leur dossier personnel », a-t-il ajouté.