Greta Thunberg
Greta Thunberg et 150 autres activistes pour le climat manifestent ce samedi à Bruxelles. © BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK

Des activistes pour le climat, dont Greta Thunberg, interpellés par la police à Bruxelles

    Des activistes pour le climat manifestent ce samedi dans le centre-ville de Bruxelles. Parmi eux, on retrouve notamment Greta Thunberg.

    Plus de 150 activistes pour le climat, dont la Suédoise Greta Thunberg, ont bloqué samedi après-midi le boulevard du Jardin Botanique dans le centre-ville de Bruxelles, à hauteur de Rogier. Réunis sous le drapeau de la plateforme United for Climate Justice (UCJ), ils ont appelé à la fin du soutien des gouvernements à l’économie des combustibles fossiles dans toute l’Union européenne (UE).

    Dès 14h30, les activistes – attachés les uns aux autres – se sont assis sur le boulevard, avant d’être rapidement nassés par les forces de police. « Zero-émissions maintenant! », arborait une pancarte. Cette journée d’action fait suite à une lettre ouverte envoyée par UCJ début octobre aux institutions de l’UE, et cosignée par plus de 130 universitaires et organisations (dont Oxfam ou Greenpeace).

    Les subventions aux combustibles fossiles « faussent la demande d’énergie, perpétuent la dépendance à l’égard des sources d’énergie polluantes et sapent la sécurité énergétique européenne, tout en soutenant des industries qui contribuent grandement aux émissions de gaz à effet de serre », souligne la lettre. En contradiction directe avec les propres objectifs environnementaux de l’UE, elles « alimentent la crise climatique mondiale, affectant de manière disproportionnée les communautés vulnérables en Europe et dans les pays du Sud ».

    « Cette crise climatique, qui ne fait qu’escalader, est existentielle. Chaque seconde où nos dirigeants continuent de financer les énergies fossiles, ils impactent toutes les générations à venir », a appuyé Greta Thunberg.

    La tempête Boris et les inondations en Afrique comme derniers exemples en date

    Les catastrophes naturelles se multiplient et « risquent de faire un milliard de victimes d’ici 2100, principalement en raison de l’utilisation de combustibles fossiles », a insisté la plateforme de mouvements pour la justice climatique et sociale.

    « Rien que le mois dernier, 10.000 personnes ont été évacuées en Europe à cause de la tempête Boris, et les récentes inondations en Afrique ont fait plus d’un millier de morts », a alerté Morgane, porte-parole de UCJ. Selon le mouvement, sans une action rapide et décisive, l’UE n’atteindra pas ses objectifs climatiques pour 2030 et 2050 – ce qui aura des conséquences « dévastatrices » pour les écosystèmes, les économies et les vies humaines en Europe et à l’étranger.

    Les activistes exhortent les dirigeants européens à « joindre le geste à la parole » et à mettre en œuvre un engagement visant à éliminer les subventions nuisibles à l’environnement dans l’ensemble de l’UE d’ici à 2025, conformément à l’Accord de Paris.

    L’action s’est tenue en marge d’une marche pour le climat, qui a démarré à 14h00 place du Luxembourg et se terminera dans l’après-midi par une « assemblée populaire sur la justice climatique » à Mérode.

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