Françoise Bertieaux remplace Valérie Glatigny et devient ministre de l’Enseignement supérieur
Françoise Bertieaux a longtemps été cheffe de groupe au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et députée bruxelloise.
C’est le come-back de Michael Jordan. » C’est ainsi que Georges-Louis Bouchez, président du MR, a présenté celle qui remplace désormais Valérie Glatigny, Françoise Bertieaux. La libérale a en effet été pendant longtemps cheffe de groupe au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et député bruxelloise. Elle a suivi de près les dossiers touchant à l’enseignement. « Je suis de retour à la maison et je suis touchée que la maison ne m’ait pas oubliée », a déclaré la nouvelle ministre, après quelques années d’absence passées à New-York.
Alors que Valérie Glatigny assurait la gestion de neuf compétences, Françoise Bertieaux en reprend « seulement » sept. Les compétences du Sport et l’Enseignement de la Promotion Sociale sont confiées à Pierre-Yves Jeholet, ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Cette nomination intervient après l’annonce de la démission de Valérie Glatigny pour raisons médicales.
Une vision élitiste de l’enseignement selon le PTB
L’opposition PTB en Fédération Wallonie-Bruxelles a dénoncé la « vision de l’enseignement élitiste » épousée, selon elle, par Françoise Bertieaux. La formation marxiste dit redouter avec elle une réduction de l’accès aux études supérieures.
« Quand elle était cheffe de groupe des libéraux à la Communauté française, Françoise Bertieaux a défendu les tests d’orientation pour l’accès aux études supérieures, ainsi que la mise en place d’un examen d’entrée en médecine », a commenté vendredi dans un communiqué Alice Bernard, la cheffe de groupe PTB au Parlement de la FWB.
« Cette vision de l’enseignement révèle des conceptions élitistes et n’est pas de nature à rassurer les étudiants, dont la situation s’est fortement dégradée ces dernières années », ajoute l’élue.
À l’entame de son mandat, le PTB adresse trois demandes à la nouvelle ministre: supprimer le concours d’entrée en médecine, « mettre fin à la précarité étudiante en refinançant l’enseignement supérieur », et refinancer le secteur de l’Aide à la jeunesse qui vient d’entamer un mouvement de grève.
« Depuis plus de deux ans, le personnel du secteur tire la sonnette d’alarme : ils demandent des places d’accueil en suffisance et des collègues formés pour aider et accompagner ces jeunes. Aujourd’hui ils n’en peuvent plus parce qu’ils sont surchargés de travail. La future ministre doit leur donner les moyens de protéger tous les enfants », conclut le PTB.