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François De Smet devient président de DéFI

Le Vif

Les militants de DéFI ont élu dimanche, à Bruxelles, François De Smet à la présidence de la formation amarante en un seul tour de scrutin, le créditant de 62,3% des voix. Son principal challenger, Christophe Magdalijns a recueilli 34,5% des suffrages. Les candidats wallons Jean-Claude Cremer et Julie Leclercq ont obtenu respectivement 1,3% et 1,9% des voix.

Selon le secrétaire général du parti, Marc Loewenstein, 543 membres en ordre de cotisation ont pris part au vote: 336 ont soutenu François De Smet tandis que 186 ont donné leurs voix à Christophe Magdelijns. Jean-Claude Cremer et Julie Leclercq ont été crédités respectivement de 7 et 10 voix. La salle de congrès du Bel, l’immeuble qui héberge Bruxelles Environnement, sur le site de Tour et Taxis, était trop petite (415 places) pour accueillir l’ensemble des militants qui avaient fait le déplacement pour cette page d’histoire du parti qui se tourne, après 25 années d’une présidence assurée par Olivier Maingain, réélu à pas moins de sept reprises.

Le congrès a été mis à profit pour rendre un vibrant hommage à un président qui fut omniprésent, en raison de sa forte personnalité, mais aussi de sa maîtrise des rouages et enjeux institutionnels du pays. C’est d’ailleurs cette qualité que la doyenne du parti, l’ex-présidente Antoinette Spaak, du haut de ses 91 ans printemps, a mise en avant, en livrant un témoignage spontané de sa reconnaissance vis-à-vis de celui qui fut son « chouchou », au temps de sa propre présidence.

Mme Spaak a également loué l' »incroyable politesse et le respect des instances du parti » qui ont guidé le parcours d’Olivier Maingain. « Ses propos étaient clairs et sans opacité. Vous lui rendez aussi ce qu’il a donné au parti. Il nous a enseigné que la chose la plus importante était le respect des valeurs. Il a été le seul président à toujours parler de l’Union européenne dans ses interventions. C’est un grand jour pour lui dire toute la gratitude que nous lui devons », a-t-elle insisté. « En 1985, le jeune loup que tu étais m’a foutu dehors de la présidence. Mais tout le monde, moi compris, reconnaît qu’Olivier fut un président formidable. Ton coup de génie fut de transformer le FDF en DéFI, ce qui a facilité notre ouverture vers les Wallons. Les francophones ont besoin d’un parti qui les défend à Bruxelles et en Wallonie », a embrayé Georges Clerfayt, prédécesseur d’Olivier Maingain.

L’ambiance du congrès a pris un ton encore plus familial lorsqu’un des frères d’Olivier Maingain a établi un parallèle entre la vie du parti et le « roman de la famille Maingain », née du paradoxe d’une mère flamande, originaire d’Alost, et d’un fils de migrant wallon, issu des Ardennes, et lui-même militant de la cause wallonne. « Pour assumer cette synthèse, Olivier a maintenu le fait qu’il y avait un destin francophone mais a refusé de jouer la carte de nationalisme francophone. A ce titre, il a joué un rôle dans l’histoire des 20 dernières années », a-t-il enfin dit.

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