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Formations obligatoires et bonus dans le public, les « mesures fortes » du MR

Anthony Planus Journaliste

Le MR souhaite une réforme fiscale pour la prochaine législature. Coût estimé: 5 milliards d’euros, un chiffre cependant contesté. Comment y parvenir ? Le président des Réformateurs Charles Michel a présenté ses pistes ce vendredi matin sur La Première.

Le coût de la réforme fiscale du MR s’élève selon lui à 5 milliards d’euros, mais ses adversaires politiques la chiffrent à quatre à cinq fois plus. L’université catholique de Louvain (KUL) elle-même l’a estimée à 15 milliards, ce que conteste le MR.

Ses experts ont rencontré les chercheurs de la KUL. Ces derniers « ont reconnu que leur modèle de simulateur ne pouvait pas intégrer toutes les propositions du MR », affirme Charles Michel. « Dans les prochains jours, nous dirons de manière précise, avec les chercheurs de la KUL, quels sont les impacts financiers de la réforme fiscale » du MR, a-t-il assuré.

Alors, comment parvenir à compenser les pertes de recettes fiscales de cette réforme ? Charles Michel a présenté deux pistes ce vendredi matin sur les ondes de La Première. L’une consiste à prendre des « mesures fortes » concernant la recherche d’emploi et l’autre passe par une « rationalisation » des 75 structures publiques et parapubliques de Wallonie.

Formation ou exclusion

Les « mesures fortes » proposées par le MR consistent à obliger les chômeurs à suivre une formation pour les métiers en pénurie, comme la construction ou le secteur infirmier. En cas de refus, « c’est l’exclusion ». « Il faut proposer ces formations tout de suite aux demandeurs d’emploi, selon son profil. » Pas sûr cependant que de telles mesures soient applicables par le Forem en l’état actuel des choses.

Charles Michel n’est par contre pas partisan d’une limitation dans le temps des allocations de chômage parce que « ça retombe sur les CPAS ». »)

Bonus pour les managers publics

L’autre piste du MR pour compenser les pertes de recettes fiscales consiste en une « rationalisation » des 75 structures publiques et parapubliques de Wallonie. Le parti considère par ailleurs qu’il faut récompenser, via des bonus, les responsables de ces structures qui s’engagent dans ces mesures.

Actuellement, les responsables d’organismes publics (État, Régions, Communautés, mais aussi communes, écoles, entreprises publiques, parlements) préfèrent demander des moyens nouveaux que d’affronter l’impopularité dans leurs services, selon le programme du MR qui sera débattu dimanche en congrès, relève ce vendredi L’Echo.

Un bonus visant à « dépenser moins et mieux l’argent public » s’accompagnerait d’une rationalisation des structures publiques et parapubliques qui, en Wallonie, permettrait à elle seule de financer une suppression des cotisations patronales sur les trois premiers emplois dans les PME (186 millions d’euros), a encore commenté Charles Michel sur La Première. « Les gains générés nous arriveront dans 2 ou 3 ans, mais il faut décider aujourd’hui », conclut-il.

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