Fernand Huts, grand patron belge, touché par les Bahamas Leaks
Fernand Huts, le patron et propriétaire du groupe logistique Katoen Natie, a été pendant plus de 15 ans l’administrateur de la société bahaméenne Zonamerica Limited.
Son fils Karl Huts et Rita Heirman, directrice chez Katoen Natie entre 1997 et 2001, ont également été administrateurs de l’offshore, rapportent De Tijd, Knack et Le Soir, les médias belges membres du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) qui a révélé mercredi soir des données concernant plus de 175.000 sociétés-écrans basées aux Bahamas (Bahamas Leaks).
C’est en 1998 que Fernand Huts entre dans le capital de cette société écran créée par l’homme d’affaires uruguayen Orlando Dovat pour détenir 43,5% de la zone franche du même nom que l’offshore gère dans la capitale uruguayenne Montevideo. Cette opération s’avère très lucrative pour M. Huts, qui empoche des millions d’euros par an. Avec cette nouvelle fuite, les médias ont pu retrouver la trace de M. Huts aussi dans les Panama Papers.
Il s’avère que l’homme d’affaires belge et Mme Heirman sont également mandataires de deux sociétés panaméennes: Siena Enterprise SA et Port Island Coporation SA. Celles-ci appartiennent au « Mont Saint-Michel Trust », société basée dans l’île anglo-normande de Guernesey, qui gère ces deux sociétés panaméennes via un trustee, une seconde société de Guernesey dénommée Banque Belge Trust Company Limited.
Interrogé sur ces divers montages financiers, M. Huts a affirmé faire des affaires « dans une quarantaine de pays, répartis dans le monde entier ». « Je respecte attentivement les différentes législations, et veille à ne jamais commettre d’infraction », a-t-il répondu aux journalistes d’investigation.