Étudiants pauvres ou de plus en plus précaires, syndicats et associations se mobilisent pour dénoncer la situation
Syndicats, politiques et associations se réunissent ce vendredi après-midi à Bruxelles à l’appel de la Fédération des étudiants francophones (Fef) pour dénoncer la précarité étudiante.
À l’occasion de la Journée internationale des étudiants, les participants souhaitent mettre en lumière la précarité de ces jeunes, de plus en plus souvent confrontés à des difficultés pour financer leurs études supérieures, ne leur laissant d’autre choix que de trouver un travail ou de solliciter une aide au CPAS.
« L’émancipation (des jeunes) passe souvent par la case précarité et ce n’est pas normal », dénonce Maxime Mori, président de la Fef. « Les étudiants sont de plus en plus précaires, à cause du coût de la vie étudiante qui augmente. » Ce sont surtout les coûts connexes qui sont pointés du doigt: le logement, les moyens de transport…
Étudier coûte entre 8.000 et 10.000 euros par an, estiment les associations organisatrices de la mobilisation. Plus de 27.000 étudiants ont dû recourir en 2016 au revenu d’intégration sociale, fourni par le CPAS, pour financer leurs études, un chiffre qui a été multiplié par sept en 15 ans, soulignent les initiateurs de l’événement. « Parallèlement, (…) le job étudiant ayant pour but de financer les études a explosé. » « Le travail étudiant n’est pas un problème en soi », explique Christine Mahy, secrétaire générale du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté (RWLP), mais certains jeunes « sacrifient leur temps d’étude pour travailler. Pour régler leurs problèmes financiers, ils mettent en péril leur réussite, ce qui peut mener à des situations d’échec ».
À l’appel de la Fef, le RWLP, les Jeunes CSC, Comac (mouvement de jeune du PTB), la Ligue des droits de l’Homme, Ecolo J, le Mouvement des Jeunes Socialistes et la Ligue des familles partiront à 14h00 de la gare de Bruxelles-Central. Les quelque 500 participants attendus réclameront une diminution du coût des études, une revalorisation des montants des aides sociales, un élargissement des critères d’accès aux aides sociales et un refinancement de l’enseignement supérieur à hauteur de ses besoins.
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