Un nouveau calendrier dans le supérieur? « Je ne prendrai aucune initiative »
La ministre de l’Enseignement supérieur Françoise Bertieaux (MR) ne compte pas prendre d’initiative pour réformer le calendrier dans l’enseignement supérieur vu l’absence de consensus entre acteurs sur ce sujet.
Un changement à venir dans le calendrier du supérieur ? Peu probable, au vu des récentes déclarations de la ministre de l’Enseignement supérieur Françoise Bertieaux (MR). « Ma volonté est de ne pas m’aventurer dans des options qui pourraient opposer les uns et les autres », a indiqué mardi Mme Bertieaux en commission du Parlement où elle était interrogée sur le blocage du dossier.
La semaine dernière, après six mois supplémentaires de réflexion, le conseil d’administration de l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (Ares) n’était pas parvenu à rendre son avis attendu sur cette réforme évoquée depuis un an, les acteurs décidant de poursuivre leur réflexion. « Je mesure bien les différences d’approche existant encore actuellement. Dans l’attente des conclusions de l’Ares, je ne prendrai aucune initiative qui serait contre-productive », a ajouté Mme Bertieaux en réponse aux questions de plusieurs députés. Selon la ministre, l’Ares a promis de lui soumettre prochainement une « méthodologie » en vue d’élaborer une position sur cette réforme.
Après l’adoption l’an dernier d’un nouveau calendrier pour l’enseignement obligatoire, l’idée avait rapidement circulé de modifier également les rythmes de l’enseignement supérieur. L’objectif affiché était alors d’anticiper la rentrée académique à la fin août et de réorganiser les périodes de cours et sessions d’examens afin d’assurer de vraies périodes de repos aux étudiants et enseignants.
Le projet s’est toutefois rapidement révélé peu consensuel. Les contraintes organisationnelles des universités, Hautes écoles et écoles supérieures des arts ne sont en effet pas partout les mêmes. Les étudiants sont eux aussi très critiques envers cette réforme. Face à ces divisions persistantes, plus aucune réforme des rythmes académiques ne devrait intervenir sous cette législature.