© Haute Ecole De Vinci

Suppression de postes à la Haute Ecole Léonard de Vinci (info Le Vif)

Laurence Van Ruymbeke
Laurence Van Ruymbeke Journaliste au Vif

L’Ecole Léonard de Vinci, qui forme de futurs professionnels de la santé, des sciences et des sciences humaines et sociales dans ses implantations de Woluwé, Ixelles et Louvain-la-Neuve, a annoncé la suppression d’une vingtaine de postes parmi le personnel.

Il s’agit de 4 licenciements secs, de non-renouvellements de contrats à hauteur de quelque 8 ETP (équivalents temps plein) et de non-remplacement, total ou partiel, de 9 personnes partant à la pension. Face à cette situation inédite, le personnel respectera un arrêt de travail de 50 minutes, décidé en front commun syndical, ce lundi de 12h à 12h50.

« La haute école est confrontée aux limites d’un financement basé sur un mécanisme d’enveloppe fermée », écrit Valérie Biéva, la directrice-présidente dans un courriel adressé au personnel. Or le nombre d’étudiants a considérablement augmenté. « Elle doit aussi faire face à l’explosion des coûts de l’inflation ». Le conseil d’administration a donc demandé au comité de direction de lui proposer un plan d’économies, de quelque 800 000 euros. « Il en va de la capacité de l’institution à poursuivre ses activités, à rester à la hauteur de sa réputation et à maintenir un enseignement de qualité », écrit la direction. 

Côté syndical, on affirme que les comptes de la Haute Ecole ne sont pas dans le rouge. Le budget a certes été dépassé mais il avait été calculé de façon très serrée, assure-t-on dans les rangs des représentants du personnel. Ces derniers soulignent aussi qu’entre 2020 et 2021, du personnel supplémentaire a été engagé à l’école Léonard de Vinci, à hauteur de 27 ETP, pour occuper des fonctions supplémentaires créées dans le cadre de la nouvelle gouvernance mise en place au sein de l’institution. « L’annonce de ces licenciements constitue la goutte qui fait déborder le vase, ajoute-t-on dans les rangs syndicaux, cette nouvelle gouvernance ayant suscité de très nombreuses tensions en interne. Le travail des personnes qui quitteront l’école soit ne pourra plus être assuré, soit devra être pris en charge par les autres membres du personnel ». Le fonctionnement de la bibliothèque devrait ainsi être revu, ainsi que la prise en charge administrative des étudiants partant en Erasmus.

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