
Sous Trump, le «trop woke» ministère de l’Education devrait bientôt disparaître
Selon le Wall Street Journal, Donald Trump prévoit de signer un décret exigeant le démantèlement du ministère de l’Education. Une annonce qui suscite l’ire des démocrates, des syndicats d’enseignants et de nombreux parents.
Le président des États-Unis, Donald Trump, devrait signer, jeudi, un décret demandant à la nouvelle ministre de l’Éducation, Linda McMahon, de démanteler son ministère, rapportent des médias américains. Selon le projet de décret consulté par le Wall Street Journal, Linda McMahon sera chargée de « prendre toutes les mesures nécessaires pour faciliter la fermeture du ministère de l’Éducation » dans « la limite de ce qui est approprié et permis par la loi ».
Donald Trump avait promis lors de sa campagne présidentielle qu’il se débarrasserait de ce ministère s’il était réélu et qu’il transfèrerait ses attributions aux États, lesquels ont déjà l’essentiel des compétences en la matière. Il a récemment nommé à sa tête Linda McMahon, ex-patronne de la principale entreprise de catch aux États-Unis, avec la mission de « se mettre elle-même au chômage ».
Combat «anti-woke»
L’éducation est l’un des champs de bataille prioritaires des conservateurs américains. Ces derniers accusent les écoles d’endoctriner les enfants en diffusant des idées « woke », un terme péjoratif qu’ils utilisent pour dénoncer un excès de militantisme à l’égard des revendications des minorités.
Créé en 1979 sous la présidence de Jimmy Carter, le ministère de l’Éducation ne peut pas être complètement démantelé sans l’adoption d’une loi nécessitant 60 votes au Sénat, où les républicains disposent actuellement de 53 sièges. Le système éducatif est largement décentralisé aux États-Unis, mais l’État fédéral garde une influence importante via les fonds qu’il alloue, notamment pour les écoles situées dans des zones de pauvreté ou pour les enfants ayant des troubles de l’apprentissage.
La suppression potentielle du ministère de l’Éducation suscite la colère d’élus démocrates, de syndicats d’enseignants et de nombreux parents qui y voient une attaque inédite contre l’enseignement public