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Rentrée scolaire: comment Bruxelles et la Flandre tentent d’attirer des enseignants

Le Vif

L’enseignement flamand connait sa rentrée scolaire ce jeudi 1er septembre, avec toujours une pénurie d’enseignants contre laquelle le politique tente de lutter. Une prime spécifique pour les enseignants néerlandophones choisissant de venir travailler à Bruxelles est également évoquée.

« A peu près tous les secteurs font face à des difficultés d’embauche« , tempère jeudi le ministre flamand en charge de l’Enseignement, Ben Weyts (N-VA), qui a assisté à la rentrée scolaire dans une école de Halle (Brabant flamand).

« Nous sommes forcés de jouer le jeu de la concurrence, et donc tenter de rendre encore plus attractif le métier d’enseignant ». Selon lui, du travail a déjà été fait: les personnes changeant de carrière pour devenir enseignant peuvent faire valoir davantage d’ancienneté qu’auparavant, et un « lerarenbonus » (bonus enseignant) a été introduit, rappelle le ministre.

Ce « bonus » permet aux personnes qui travaillent dans l’enseignement flamand mais n’ont pas encore la certification nécessaire de réduire de quelques heures (2-3 heures) leur temps de travail en parallèle d’une formation adéquate, sans perte de salaire.

Ben Weyts répète par ailleurs une piste qu’il voit d’un bon œil: l’utilisation de « flexi-jobs » dans l’enseignement. Au fédéral, le ministre socialiste Pierre-Yves Dermagne (Economie et Travail) a déjà fait part de sa réserve quant à cette idée.

Rentrée scolaire: une prime spécifique pour attirer des enseignants

Le ministre bruxellois Sven Gatz (Open Vld), en charge de l’Enseignement à la Commission communautaire flamande, indique quant à lui vouloir aller un pas plus loin dans le « lerarenbonus« , spécifiquement dans la capitale.

Il voudrait que le nombre d’heures libérées du temps de travail sans perte de salaire puisse aller jusqu’à 20% d’un temps plein d’enseignant, et propose aussi que le minerval d’étude soit pris en charge par les autorités publiques pour les professionnels en reconversion vers l’enseignement.

Il aimerait par ailleurs introduire une prime spécifique pour les enseignants néerlandophones choisissant de venir travailler à Bruxelles durant quelques années au moins. Cela relève cependant de la compétence de la communauté flamande.

Or, le ministre Ben Weyts a d’ores et déjà exprimé ses doutes sur cette éventuelle prime, jeudi. Il craint un effet de « vases communicants: si on donne une prime pour aller travailler à Bruxelles, cela ne va pas nécessairement attirer davantage d’enseignants. Il est possible que des enseignants se déplacent simplement » de la Région vers la capitale, réagit Ben Weyts.

Avec Belga.

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