Réforme des bourses d’études: une année dans le supérieur coûte entre 5.000 et 13.500 euros par an, selon les associations
Des associations de lutte contre les inégalités, la pauvreté ainsi que la Fédération des étudiants francophones publient une étude actualisant le coût des études supérieures et appellent le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles à relever les allocations d’études.
La Ligue des familles, le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté, la Fédération des étudiants francophones et le Forum-Bruxelles contre les inégalités appellent le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles à relever les allocations d’études face à l’augmentation du coût de la vie pour les familles.
A une semaine du conclave budgétaire en Fédération Wallonie-Bruxelles, ces quatre associations publient une étude qui actualise les coûts des études supérieures. Selon ces calculs, dans le supérieur, tous frais confondus et en tenant compte de l’inflation, une année d’études coûte 13.550 euros en moyenne aux étudiants kotteurs et 4.925 euros aux étudiants navetteurs, soit bien plus que les estimations réalisées par le gouvernement.
En juin dernier, la précédente ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Glatigny avait présenté aux acteurs un tout nouveau mode de calcul des bourses s’appuyant sur un coût moyen annuel des études. Selon ces associations, l’estimation du gouvernement n’était alors que de 3.600 euros pour les kotteurs et de 960 euros pour les navetteurs, soit bien en deçà du coût réel.
Plusieurs revendications
Pour les quatre associations, en appliquant le mécanisme envisagé à ce coût réel corrigé, l’allocation maximale pour les étudiants kotteurs devrait alors être portée à 8.925 euros, à 2.455 euros pour les étudiants navetteurs, à 2.730 euros pour les élèves du secondaire inscrits en internat et à 1.600 euros pour les externes.
Les quatre associations défendent par ailleurs l’octroi d’une allocation complémentaire pour les élèves de l’enseignement qualifiant de 403 euros vu les surcoûts liés aux stages, équipements et outillages spécifiques, une prise en compte plus fine du coût des transports et des logements qui peuvent fortement varier d’une ville ou d’une Région à une autre.
Elles plaident aussi pour l’automatisation des demandes d’allocations comme en Flandre. Pour réduire le coût des études, le mieux serait, selon elles, également d’agir à la source, avec à court terme trois pistes principales : le coût des excursions et voyages scolaire et celui de l’informatique (pour le secondaire), et celui des logements et des supports de cours (dans le supérieur).
La Fédération Wallonie-Bruxelles accorde actuellement à quelque 100.000 élèves et étudiants des bourses d’études pour un budget annuel de quelque 90 millions d’euros. L’accord de gouvernement prévoit de procéder à une réforme du mécanisme actuel afin d’augmenter le soutien, notamment aux étudiants kotteurs.